Séjour dans la Réserve de Kwando, Delta de l’Okavango, du 20 au 23 Novembre 2019
La troisième et dernière étape de notre séjour 2019 au Botswana s’est déroulée sur un second site du Delta de l’Okavango, la Réserve de Kwando. Nous l’avons rejointe depuis Shinde
par un vol en avionnette d’un peu plus d’une heure.
Cette réserve est limitée au Nord par la rivière Kwando qui constitue à ce niveau la frontière entre le Botswana et la Namibie (cartes ci-dessous). C’’est au bord de cette rivière que nous avons
été hébergés dans le lodge Kwando lagoon. De notre tente nous pouvions donc contempler la Namibie.
Carte du Nord du Botswana situant les 3 sites visités en 2019. On voit sur la gauche les positions de la Réserve de Kwando (Concession NG14) et du camp de Kwando Lagoon au bord de la rivière.
Carte Google situant le camp de Kwando lagoon, implanté au bord d'un bras de la rivière Kwando. La photo a été prise en saison des pluies, alors que le flux de la rivière Kwando était beaucoup plus important que lors de notre séjour. La ligne blanche flexueuse représente la frontière Botswana-Namibie, et toute la zone située plus haut se trouve donc en Namibie.
Le camp de Kwando lagoon en saison sèche vu depuis notre avionnette lors de notre arrivée. La plupart des tentes de ce lodge vieillissant, mais en cours de rénovation, sont disposées le long de la rivière Kwando, offrant des vues magnifiques sur sa vie sauvage. C'est la première sur la gauche que nous avons occupée. On peut noter à droite la savane desséchée, et plusieurs dépressions du sol vides, alors qu'elles paraissaient occupées par l'eau sur la photo Google prise en saison humide.
Kwando ou Cuando, Linyanti, Chobe: tous ces noms se rapportent à une seule et même rivière dont le nom change au fur et à mesure des zones traversées. Elle draine vers le fleuve Zambèze une partie
des eaux qui envahissent le Delta de l’Okavango lorsque leur niveau est à son maximum. Elle ne coule donc qu’à certains moments de l’année, et pas chaque année. Lors de notre séjour, la saison
des pluies n’avait pas encore débuté, et le niveau de la rivière était si faible qu’il ne nous a pas permis d’y naviguer. Toutes nos sorties ont donc eu lieu en 4/4.
Mister G, notre guide et chauffeur, conférant sur le rôle essentiel des termitières dans la structuration du Delta de l'Okavango. Un guide qui voulait manifestement travailler incognito! Nous nous sommes longuement étendus dans l'introduction à notre séjour à Shinde sur ce rôle des termitières dans la constitution des multiples ilots du delta, et on pourra s'y référer. On y trouvera aussi plusieurs photos de termitières plus significatives, dont l'une de termitières groupées prise à Kwando.
James, notre traqueur, et Mr G dans la Land Rover de Kwando. Kwando fait partie des camps dans lesquels lors des safaris, le chauffeur guide est assisté d'un traqueur. Assis sur un siège fixé sur l'aile avant du 4/4, sa position surélevée élargit considérablement le champ de vision et la capacité de détection de la faune par l'équipe. Particulièrement utile pour les retours tardifs et les safaris de nuit au cours desquels le traqueur empoigne un projecteur.
Notre traqueur chassant une famille de Phacochères (Warthog, Phacochoerus africanus) squattant l'air strip sur lequel doit se poser notre avionnette dans quelques instants. Plus libre de ses mouvements que le chauffeur, le traqueur est aussi chargé d'autres tâches comme dégager la piste d'une branche cassée par un éléphant. En ce qui concerne les air strips, pistes d'atterrissage rudimentaires permettant d'accéder aux camps de brousse isolés, ils sont parfois encombrés par des animaux qui pourraient faire capoter les petits avions en cas de collision. S'il est facile d'évacuer phacochères et antilopes, la situation est plus compliquée quand ce sont des éléphants qui occupent le terrain!
Nous avons pu observer à Kwando un total de :
40 espèces d’oiseaux, dont 13 nouvelles par rapport aux sites précédemment visités de Chobe et Shinde. Soit moins que sur ces 2 sites, et particulièrement qu’à Shinde (88
espéces), probablement en partie du fait de la grande sécheresse locale incluant l’impossibilité de sorties en pirogue sur la rivière. C’est néanmoins à Kwando que nous avons observé pour la première
fois le spectacle fascinant d’une colonie de Guêpiers carmin en pleine reproduction.
20 espèces de mammifères, dont 6 nouvelles , incluant 2 espèces très discrètes que nous n’avions encore jamais observées lors nos voyages: la Hyène brune,
l’un de nos 2 objectifs principaux de ce voyage couplé Botswana + Namibie, et le Protèle dont nous n’imaginions même pas que nous pourrions l’entrapercevoir.
2 espèces de reptiles déjà observées sur les sites précédents.
Les oiseaux de la réserve de Kwando
ESPECES AQUATIQUES : Nous en avons observé 15, dont 5 nouvelles par rapport aux sites précédents et 11 représentées ci-dessous par 1 ou plusieurs photos (noms soulignés) :
Parmi les Suliformes,1 Anhinga d’Afrique
Parmi les Ardéidés, 1 peu commun Crabier à ventre roux (Rufous-bellied heron, Ardeola rufiventris), et 1 Crabier chevelu (Squacco heron,
Ardeola ralloides), ce second beaucoup plus commun , et dont nous avons publié une photo à Shinde.
Trois espèces de Cigognes incluant 6 Bec-ouverts Africains, déjà observés à Shinde, 3 Cigognes épiscopales (Wooly-necked stork, Ciconia
episcopus), et 4 Jabirus d’Afrique.
4 rares Grues caronculées dont 1 juvénile, une espèce menacée déjà rencontrée à Shinde.
Un seul Anatidé, déjà observé à Chobe et Shinde : 2 Oies armées de Gambie.
Anhinga d'Afrique (African darter, Anhinga rufa), adulte faisant sécher ses ailes aprés sa pèche dans un marécage de Kwando, Delta de l'Okavango, Botswana Il restera immobile dans cette attitude hièratique commune à celle de ses cousins les Cormorans jusqu'à ce que son plumage soit sec. Les 2 espèces ont en effet la particularité d'un plumage non imperméabilisé, qui se gorge progressivement d'eau, et doit impérativement être séché avant une nouvelle plongée, sous peine de couler.
Bec-ouvert africain adulte (Open-billed stork, Anastomus lamelligerus), Réserve de Kwando, Delta de l'Okavango, Botswana. Comme on le voit, même fermé le bec reste ouvert! Bec particulièrement adapté à la collecte et au broiement de la coquille des escargots d'eau et autres coquillages qui constituent la principale source de nourriture de cette espèce.
Bec-ouvert africain (Open-billed stork, Anastomus lamelligerus), adulte étalant son plumage au soleil, Kwando reserve, Delta de l'Okavango. Curieuse attitude, maintenue sous nos yeux plus de 20 mn, et rappelant celle du Héron cendré se chauffant le ventre au soleil. Première fois que je l'observais chez un Bec-ouvert Africain ou asiatique, et il n'existe qu'une seule autre photo de l'espèce dans cette posture parmi les 130 affichées sur Oiseaux.net.
Jabiru d'Afrique (Saddle-billed stork, Ephippiorhynchus senegalensis), femelle adulte, Kwando reserve, Delta de l'Okavango, Botswana. Le Jabiru est une cigogne spectaculaire par sa grande taille et son énorme bec bigarré. Noter sa plaque jaune qui lui a valu son nom anglais de "Cigogne à bec en selle", et l'iris jaune caractéristique de la femelle, celui du mâle étant noir.
Grues caronculées (Wattled cranes, Grus carunculata), adulte et juvènile, Kwando reserve, Delta de l'Okavango, Botswana. Le juvénile est à droite (calotte claire et queue courte). Il est exceptionnel d'en voir plus d'un avec sa mère, car si la femelle pond 2 œufs, elle couve dés le premier et quitte son nid dés que le premier poussin est né. Le second meurt donc dans la coquille. L'espèce étant très menacée, on tend aujourd'hui à recueillir cet "œuf de secours" de façon à terminer l'incubation en couveuse, puis d'élever artificiellement le second poussin pour le réintroduire plus tard dans la nature.
Oie armée de Gambie adulte (Spur-winged goose, Plectropterus gambensis), probable mâle immature, Kwando reserve, Delta de l'Okavango, Botswana. Commune en Afrique australe, et déjà rencontrée sur les 2 sites précédents. En faveur du mâle la grande taille et la forte structure osseuse des pattes. En faveur d'un statut immature les caroncules faciaux qui seraient plus développés chez un adulte.
Toujours parmi les aquatiques, 7 espèces de limicoles de l’ordre des Charadriiformes, à savoir 1 Chevalier sylvain, 3 Glaréoles à collier,
2 Jacanas à poitrine dorée
et 4 espéces de Vanneaux : 1 Vanneau à tête blanche(White-crowned lapwing, Vanellus albiceps),2 Vanneaux armés, 2 Vanneaux du Sénégal, et
1 élégantVanneau couronné, seule de ces 4 espèces à ne pas avoir déjà été vue sur l’un ou l’autre des deux sites précédents.
Chevalier sylvain (Wood sandpiper, Tringa glareola), adulte internuptial, Kwando reserve, Delta de l'Okavango, Botswana. Un grand voyageur puisque ce petit limicole (taille du Chevalier Guignette) se reproduit dans la forêt boréale et la toundra et fait chaque année l'aller et retour jusque l'Afrique australe où il hiverne! Noter le dessus relativement clair et pointillé de blanc, et le large sourcil clair.
Glaréole à collier adulte (Collared pratincole, Glareola pratincola), Kwando reserve, Delta de l'Okavango, Botswana. Un oiseau de taille moyenne à la silhouette de sterne qu'on peut rencontrer dans toute l'Afrique et l'Asie, et beaucoup plus rarement dans le Sud de la France.
Vanneau à tête blanche adulte (White-crowned lapwing, Vanellus albiceps), Chobe National Park, Botswana. Le Vanneau à tête blanche pourrait être confondu avec le Vanneau du Sénégal car tous deux présentent des caroncules jaunes spectaculaires, ainsi qu'un front blanc. Le second est toutefois beaucoup plus marqué de blanc au niveau du dessous, entièrement de cette couleur, et de l'aile tant pliée, que plus encore au vol. De plus toute la partie médiane de sa calotte est blanche, et pas seulement le front. Pour le reste tous deux affectionnent les mêmes zones humides, mais nous n'avons pas observé le second à Chobe.
Vanneau armé adulte (Blacksmith lapwing, Vanellus armatus), Magweggana spillway, Botswana. Le plus commun des 8 Vanneaux qu'on peut observer au Botswana. C'est probablement sa face noire qui lui a valu son nom Anglais de "Blacksmith", ce qui signifie forgeron! Souvent rencontré en groupe.
Vanneau du Sénégal (African wattled lapwing, Vanellus Senegallus), adulte nuptial, Kwando reserve, Delta de l'Okavango, Botswana. Un grand Vanneau spectaculaire du fait de ses caroncules et son bec jaunes vif, son front rouge et sa calotte blanche. Répandu dans toute l'Afrique sub-saharienne. Nous l'avions déjà vu à Shinde.
Vanneau couronné adulte (Crowned lapwing, Vanellus coronatus) Kwando reserve, Delta de l'Okavango, Botswana. Un Vanneau de taille moyenne et d'allure élégante avec sa couronne blanche et noire et ses pattes rouge vif. Plutôt grégaire. Il est répandu en Afrique de l'Est et Australe.
RAPACES : Nous avons observé 5 espèces de rapaces diurnes (famille des accipitridae), dont 1 seule nouvelle :un couple d’Aigles fasciès,2 Aigles
ravisseurs,1 Bateleur des savanes,2 Circaètes bruns et1 Pygargue vocifère. Ainsi qu’ une espèce de
rapace nocturne de la famille des Strigidés : 1 Petit-Duc Africain.
Aigle fascié (African Hawk-Eagle, Aquila spilogaster), couple, Kwando-lagoon, Botswana. Bel aigle de taille moyenne, 55 à 65 cm de longueur. Comme chez la plupart des rapaces, le mâle, ici en haut et à gauche, est plus petit que la femelle.
Aigle fascié (African Hawk-Eagle, Aquila spilogaster), Femelle adulte, Réserve de Kwando, Botswana. L'aigle fascié est reconnaissable à son dessous blanc marqué de stries sombres verticales, la barre terminale sombre de sa queue, et au vol par les panneaux blancs formés par ses rémiges primaires, particulièrement lorsqu'il est vu par dessous.
Aigle ravisseur adulte (Tawny eagle, Aquila rapax), Kwando reserve, Delta de l'Okavango, Botswana. Un des grands aigles les plus répandus en Afrique subsaharienne. Il s'agit probablement d'une femelle selon sa grande taille et la teinte foncée de son plumage.
Bateleur des savanes (Bateleur, Therathopius ecaudatus), mâle adulte au vol, vu de dessous, Kwando reserve, Delta de l'Okavango, Botswana. Silhouette typique du Bateleur adulte avec ces ailes longues, aux rémiges secondaires larges et noires, ces orteils rouges qui dépassent la queue très courte, responsable de l'instabilité relative du vol. Le dessous de l'aile serait essentiellement blanc chez une femelle, hormis un étroit bord de fuite noir.
Circaète brun (Brown snake-eagle, Circaetus cinerreus), adulte au vol, Kwando reserve, Delta de l'Okavango, Botswana. Silhouette typique du Circaète brun au vol avec sa grosse tête, son iris jaune orange et la face inférieure argentée de ses rémiges contrastant avec les couvertures alaires sombres. L'un des rapaces les plus communs en Afrique sub-saharienne.
Circaète brun (Brown snake-eagle, Circaetus cinerreus), immature au vol, Kwando reserve, Delta de l'Okavango, Botswana. Chez cet autre individu on voit encore mieux le contraste entre la face inférieure argentée des plumes de vol (rémiges) et les couvertures sous-alaires presque noires. Mais on note aussi un flanc droit brun plus clair et d'assez nombreuses tâches blanches suggérant qu'il s'agit d'un immature.
Pygargue vocifère adulte (African fish eagle, Haliaeetus vocifer), Kwando reserve, Delta de l'Okavango, Botswana. Malgré l'éloignement, silhouette également typique de cet "Aigle pêcheur" perché au bord de la rivière Kwando, de par le contraste entre la tête et le plastron blancs purs, et le ventre et le manteau bruns chocolat. La taille relativement petite suggère un mâle.
Petit-duc Africain adulte (African scops-owl, Otus senegalensis), Kwando lagoon, Delta de l'Okavango, Botswana. C'est dans les buissons entourant le camp que nous avons découvert ce minuscule hibou, perché à hauteur d'homme. Le plus petit des rapaces nocturnes africains, en moyenne 16 cm de longueur et 70g!
Petit-duc Africain adulte (African scops-owl, Otus senegalensis), Kwando lagoon, Okavango delta, Botswana Ce Petit-Duc était si confiant en son camouflage que le seul mouvement qu'il ait effectué alors que nous l'observions à moins de 2m a été d'ouvrir brièvement les yeux. Mais il ne s'est pas enfui. Il faut dire que nous nous sommes rapidement esquivés pour éviter de l'affoler.
PASSEREAUX : Seulement 7 espèces observées à Kwando, dont 5 représentées dans les photos ci-dessous et 2 nouvelles:
3 espèces d’Alouettes dont 1 Alouette à nuque rousse (Rufous naped lark, Mirafra africana) , observée en beaucoup plus grand nombre à Shinde(voir
photo) , 2 Alouettes de Hewitt(Eastern clapper lark, mirafra fasciolata), et 2 Alouettes fauves.
2 espèces de la famille des Tisserins (Ploceidés) :2 Tisserins safran, et 5Mahalis à sourcils blancs, dans les 2 cas auprès de leur nid.
1 Gonolek à ventre blanc espèce commune déjà observée sur les 2 sites précédents
Environ 35 Veuves dominicaines, dont un mâle isolé, et toutes les autres (mâles et femelles) en un grand groupe cherchant sa nourriture dans une prairie courte.
Alouette fauve adulte (Fawn-coloured lark, Calendulauda africanoides), Kwando reserve, Botswana. Une alouette assez commune en Afrique australe, quoique moins que l'Alouette Sabota (Sabota lark, Calendulauda sabota) dont elle se distingue par la gorge et le dessous blancs, l'absence de stries malaires marquées, le panneau roux sur l'aile, et la queue plus longue.
Tisserin safran (Holub's golden weaver, Ploceus xanthops), mâle adulte nuptial, camp de Kwando lagoon, Delta de l'Okavango, Botswana.
Tisserin safran (Holub's golden weaver, Ploceus xanthops), mâle tissant un nid dans le camp de Kwando lagoon, Delta de l'Okavango, Botswana. Nous avions déjà observé en 2015 la nidification de l'espèce prés de la salle à manger d'un autre camp du Delta. Peut-être pour augmenter les chances de succès de la couvée du fait de l'éloignement des prédateurs par la présence humaine.
Mahali à sourcils blancs (White-browed sparrow weaver, Plocepasser mahali), adulte prés de son nid, Kwando reserve, Delta de l'Okavango, Botswana. Un tisserin qui ressemble à un moineau. Facilement identifiable par son épais sourcil blanc. Vit en petites colonies dans des zones très sèches. Seuls les couples dominants se reproduisent. Les autres n'utilisent leur nid que comme dortoir!
Gonolek à ventre blanc (Swamp boubou, Laniarius bicolor), adulte s'égosillant, Kwando lagoon camp, Delta de l'Okavango, Botswana. Nous avons eu bien du plaisir ce Gonolek et moi! Il s'est mis à crier à tue tête derrière notre tente tandis que je tentais de le photographier. Quand je me suis mis à lui répondre, caché par la végétation, il a synchronisé ses cris avec les miens , et nous avons poursuivi en mode duo pendant 5 bonnes minutes!. Je devais être un bon imitateur!
Veuve dominicaine (Pin-tailed whydah, Vidua macroura), mâle nuptial cherchant de la nourriture au sol, Kwando reserve, Delta de l'Okavango, Botswana. Les Veuves d'Afrique sont de petits oiseaux dont les mâles sont caractérisés, lorsqu'ils acquièrent leur plumage nuptial, par une queue démesurément longue. Les femelles restent par contre toute l'année de petits oiseaux bruns qui n'attirent pas l'attention.
AUTRES ESPECES : Nous en avons observé 12, dont 5 nouvelles, et 8 représentées par des photos.
1 mâle d’Autruche d’Afrique, de la sous-espèce australis (ordre des Struthioniformes)
1 Galliforme : 5 Outardes Houpette, vues seules ou par 2, en 3 occasions.
1 espèce de Pterocliformes (Gangas) : 6 Gangas de Burchell vus en 2 fois.
1 Cuculiforme, le Coucal des papyrus (Coppery-tailed coucal, Centropus cupreicaudus) , l’un des 3 Coucals régionaux, déjà vu sur les 2 autres sites,
4 espèces de Bucérotiformes : de la famille des Bucerotidés 3 Bucorves du Sud, espèce spectaculaire déjà observée à Shinde, 2 Calaos leucomèle
et 1 Calao à bec noir. De la famille des Phoeniculidés, 1 Irisor moqeur(Green wood hoepoe, Phoeniculus purpureus).
Autruche d'Afrique (Common Ostrich, Struthio camelus ssp australis), mâle adulte internuptial dans un milieu boisé ouvert, Kwando, Delta de l'Okavango, Botswana. C'est la livrée noire qui identifie le mâle. La sous-espèce australis est caractérisée par la couleur grise et non rose du cou, et par sa distribution en Afrique australe.
Outarde houppette (Red-crested korhaan, Lophotis ruficrista), femelle adulte, Kwando reserve, Delta de l'Okavango, Botswana. Le mâle ne diffère de la femelle que par son cou gris, et une petite huppe rouge seulement visible lors de sa très spectaculaire parade nuptiale: il jaillit comme un diable à la verticale, monte comme une fusée haut et vite, avant de se laisser soudain tomber comme une pierre, terminant sa descente par un plané qui le dépose prés de la belle!
Ganga de Burchell (Burchell's sandgrouse, Pterocles Burchelli), femelle adulte, Kwando reserve, Okavango delta, Botswana. Les gangas sont des oiseaux de taille moyenne, à pattes très courtes. Il en existe 14 espèces, qu'on rencontre en Afrique et en Asie. On peut aussi voir le Ganga Cata dans l'extrême sud de la France. Le Ganga de Burchell est localisé à l'Afrique australe.
Ganga de Burchell (Burchell's sandgrouse, Pterocles burchelli), mâle adulte, Kwando reserve, Delta de l'Okavango, Botswana. Chez ce Ganga, mâle et femelle se ressemblent beaucoup. Le principal élément distinctif est la couleur de la face, ici gris-bleue chez le mâle, mais chamois chez la femelle. Les gangas fréquentent généralement des biotopes désertiques ou semi-désertiques. Mais on peut les voir en grand nombre le matin et le soir autour des points d'eau où ils viennent s'abreuver.
Ganga de Burchell (Burchell's sandgrouse, Pterocles burchelli), envol d'une femelle adulte, Kwando reserve, Delta de l'Okavango, Botswana. Pendant leur période de reproduction, les gangas savent transporter de l'eau sur des distances considérables pour abreuver leurs poussins cantonnés dans des zones désertiques. Leurs plumes ont la capacité de retenir l'eau dans laquelle ils se trempent et de la restituer aux poussins à l'arrivée du "porteur".
Bucorve du Sud (Southern ground hornbill, Bucorvus leadbeateri), portrait d'un mâle adulte, Kwando reserve, Delta de l'Okavango, Botswana. Une espèce que nous avons observée sur chacun des 3 sites botswaniens visités, ce qui pourrait faire croire qu'elle est répandue: il n'en est rien. En fait elle ne survit quasiment plus que dans les Parcs et Réserves protégés.
Calao à bec noir (African grey Hornbill, Lophoceros nasutus), femelle adulte, Kwando reserve, Botswana. Un calao de taille moyenne répandu dans toute l'Afrique subsaharienne, et le plus souvent vu en groupe. C'est le rouge à l'extrémité du bec qui indique qu'il s'agit d'une femelle. Hormis ce détail, les sexes sont quasi-identiques.
Calao leucomèle (Southern Yellow-billed Hornbill, Tockus leucomeles),Kwando reserve, Delta de l'Okavango, Botswana. Facilement identifié car le seul calao à bec jaune en Afrique australe. Les calaos sont souvent vus sur le sol où ils cherchent une grande partie de leur nourriture, particulièrement en le labourant de leur énorme bec.
Calao leucomèle (Southern Yellow-billed Hornbill, Tockus leucomeles), gros plan, Kwando reserve, Delta de l'Okavango, Botswana. Un bec vraiment impressionnant! Il existe un autre Calao à bec jaune en Afrique de l'Est (Calao à bec jaune, Eastern yellow-billed hornbill, Tockus flavirostris), mais pas de chevauchement des aires de répartition des 2 espèces.
et pour en terminer avec les oiseaux, parmi les Coraciiformes, également 4 espèces :
1 Martin-chasseur strié (famille des Alcedinidés).
2 Rolliers à longs brins(Coraciidés)
et enfin parmi les Méropidès, 1 Guêpier nain (Little beeeater, Merops pusillus), et surtout plus de 200 magnifiques Guèpiers carmin,
principalement vus sur le site de leur colonie de reproduction, à 2 reprises et chaque fois plus d’une heure. Selon les moments c’étaient plus de 100 qui s’envolaient soudain pour chasser dans
un ballet spectaculaire, remarquablement synchronisé, les multiples insectes volant au dessus de nos têtes. Puis tout aussi soudainement se posant en masse, et pour beaucoup d’entre eux pénétrant
leurs terriers creusés obliquement dans un plateau sableux, pour y rejoindre et nourrir leurs oisillons.
Martin-chasseur strié adulte (Striped kingfisher, Halcyon chelicuti), Kwando reserve, Botswana. Un petit Martin-chasseur assez commun en Afrique subsaharienne, déjà vu à Shinde. La seule différence mâle-femelle est une bande noire sous l'aile chez le premier, visible seulement au vol. Croupion bleu dans les 2 sexes.
Rollier à longs brins (Lilac-breasted roller, Coracias caudatus), Réserve de Kwando , Botswana. Le célèbre "LBR", selon ses initiales anglaises. Un des plus beaux oiseaux, et des plus répandus, des Afrique australe et de l'Est. Spectaculaire par cette l'extraordinaire couleur lilas de sa poitrine, et par toutes les nuances de bleu qu'il associe!
Guêpiers carmin (Southern Carmine bee-eater, Merops nubicoides), une toute petite partie de la zone de nidification, Réserve de Kwando, Delta de l'Okavango, Botswana Les parties nues de ce plateau sableux étaient creusées d'une multitude de terriers appartenant chacun à une famille, et contenant des oisillons auxquels il s'agissait pour les parents d'apporter régulièrement des insectes.
Guêpiers carmin (Southern Carmine bee-eater, Merops nubicoides), adultes posés sur la zone de nidification de leur colonie, Réserve de Kwando, Botswana. Quelques adultes de la colonie sur le sol.. Noter la calotte, le croupion et le bas ventre bleu-vert, ainsi que le bandeau noir englobant les yeux, tous éléments caractéristiques.
Guêpier carmin adulte (Carmine bee-eater, Merops nubicoides), Kwando reserve, Botswana. Il existe plus au Nord de l'Afrique sub-saharienne une espèce voisine, le Guêpier écarlate (Merops nubicus, Northern Carmine bee-eater). Son aspect ne diffère que par la gorge, et donc toute la tête, bleu-vert.
Guêpier carmin (Southern Carmine bee-eater, Merops nubicoides), adulte au vol vu de dos, Réserve de Kwando réserve, Botswana. Noter les ailes larges et pointues qui font de ces oiseaux de remarquables chasseurs d'insectes, particulièrement d'abeilles et de guêpes. Ils sont partiellement immunisés vis à vis de leur venin, et parviennent le plus souvent à éliminer leur dard avant de les consommer.
Guêpier carmin (Southern Carmine bee-eater, Merops nubicoides), adulte penché sur l'entrée de son nid, Réserve de Kwando, Botswana. Les tunnels que creusent les guêpiers pour y mettre leur nid sont perpendiculaires à une berge ou, comme ici, obliques par rapport au sol. Cet oiseau semble communiquer avec un congénère occupant les lieux, avant d'y pénétrer: partenaire? ou plutôt juvénile.
Guépiers carmin (Southern carmine bee-eater, Merops nubicoides) couple de part et d'autre de l'entrée de son nid, Réserve de Kwando, Delta de l'Okavango, Botswana. Deux partenaires se font face de part et d'autre de l'entrée du tunnel qui conduit ou conduira à leur nid. Celui de droite est en train d'y pénétrer, ou seulement en train de le creuser.
Guêpiers carmin (Southern Carmine bee-eater, Merops nubicoides), 2 adultes émergent de leur terrrier, dont l'un en extrait un sac fécal, Réserve de kwando,Botswana. Après avoir remis de la nourriture à leurs petits, les parents nettoient le nid et particulièrement en extraient les déjections. Celles-ci sont souvent encloses dans une sorte de membrane, le sac fécal, qui en facilite le transport.
Mammifères, Reptiles et quelques végétaux intéressants de la Réserve de Kwando
Mammifères, Reptiles et quelques végétaux intéressants de la Réserve de Kwando
Les observations de mammifères
Les observations de mammifères que nous avons faites à Kwando se sont avérées particulièrement riches et variées avec 2 « premières », la Hyène brune et le Protèle,
même si ces 2 espèces n’ont été qu’entre-aperçues, et 3 autres espèces marquantes déjà observées à de rares reprises par le passé, qui n’en furent pas moins marquantes : avant tout l’Hippotrague
noir, l’une des plus belles antilopes, mais aussi les Lycaons et les Otocyons.
De l’ordre des Lagomorphes (lapins et lièvres), nous avons observé après la tombée du jour un Lièvre du Cap, ou Lièvre à oreilles de lapin, de la famille des Léporidés
(merci à James, notre traqueur !).
Si nous n’avons observé aucun Primate à Kwando, nous avons eu la chance de rencontrer beaucoup d’ espèces de l’ordre des Carnivores (8), constituant la plupart
de celles que nous pouvions espèrer :
De la famille des Canidès:
3 Chacals à flancs rayés, espèce déjà observée à Shinde,
4 rares Lycaons, ou Chiens sauvages africains, ou Loups peints,
4 Otocyons, ou Chiens à oreilles de Chauve-souris, ou Chiens oreillards.
De la famille des Hyénidés ont été très entraperçues :
1 Hyène brune, espèce rarement observée du fait de sa discrétion et de ses habitudes principalement nocturnes. La voir était l’un des 2 principaux objectifs de ce voyage
couplé Botswana-Namibie.
1 Protèle, ou Loup fouisseur, espèce également nocturne, et encore plus exceptionnellement observée.
Lièvre du Cap, ou à oreilles de lapin (Cape hare, Lepus capensis), adulte vu la nuit dans la lumière d'un projecteur, Kwando reserve, Delta de l'Okavango, Botswana. En Afrique comme en Europe les lièvres se distinguent des lapins par leurs oreilles et leurs membre plus longs. Le lièvre du Cap est l'une des 2 espèces de lièvres les plus petites, également doté d'oreilles relativement plus courtes que les autres lièvres.
: Chacal à flancs rayés (Side-striped jackal, Lupulella adusta), adulte au repos, Kwando Réserve, Delta de l'Okavango, Botswana. Un canidé principalement nocturne, d'en moyenne 80 cm de long et 45 cm au garrot, pesant 10 à 15 kg. Se distingue du Chacal à chabraque par la ligne blanche qui court le long de son flanc, et par l'extrémité blanche de la queue noire (cachée derrière son dos). Parfois solitaire mais le plus souvent en groupe familial. Celui-ci se reposait, et ne nous avait pas encore vu.
Chacals à flancs rayés (Side-striped jackal, Canis adustus), mâle adulte en alerte, Kwando reserve, Botswana. Il a perçu notre présence, et le voici debout et inquiet, la queue entre les pattes. On distingue bien la raie claire qui barre son flanc et lui vaut son nom. Sa femelle est allongée derrière lui, n'ayant pas encore perçu le danger potentiel.
Lycaon (Wild dog, Lycaon pictus), mâle alpha, Kwando reserve, Delta de l'Okavango, Botswana.- Les lycaons sont des animaux très sociaux; Ils vivent et chassent en groupe, ce qui les rend très performants. Ils contribuent tous au nourrissage des petits et des éclopés du groupe. L'espèce est très menacée puisqu'ils sont passés d'environ 400 000 au début du 19éme siècle à moins de 3000, ayant été exterminés par les éleveurs.
Lycaon (Wild dog, Lycaon pictus), femelle rejoignant la meute après avoir allaité ses petits, Réserve de Kwando, Delta de l'Okavango, Botswana. Les meutes sont dominées par un couple alpha, seul autorisé à se reproduire. Celle que nous avons avons observée vivait un évènement exceptionnel: la reproduction d'une femelle non alpha (photo), peut être autorisée par les échecs de reproduction répétés de la femelle alpha, qu'elle était peut-être en train de supplanter à cette occasion.
Lycaons (Wild dogs, Lycaon pictus), 3 mâles se reposent tout en contrôlant du regard leur environnement . Réserve de Kwando, Botswana. Lors de notre passage dans la réserve, 2 meutes y évoluaient, l'une de 10 individus, et celle que nous avons observée de seulement 5. Noter le positionnement de chaque individu, permettant à leurs 3 regards d'embrasser toutes les directions.
Otocyons ou Renards à oreilles de Chauve souris, ou Chien oreillard (Bat-eared fox, Otocyon megalotis), Kwando reserve, Delta de l'Okavango, Botswana. Ce n'était que la 2ème fois que nous rencontrions ce petit renard (30 cm au garrot) principalement nocturne. Sur ces photos médiocres on distingue la taille extravagante des oreilles qui leur permettent de repérer par leur bruit les termites et autres insectes qui constituent la majeure partie de leur alimentation.
Otocyon ou Renard à oreilles de chauve souris, ou Chien oreillard (Bat-eared fox, Otocyon megalotis), Kwando reserve, Botswana. On voit mieux sur ce clichè la longueur des oreilles (12 cm en moyenne) et le museau court. La face et les extrémités des oreilles, des pattes et de la queue sont noires.
Otocyon ou Renard à oreilles de Chauve-souris (Bat-eared fox, Otocyon megalotis), Kwando reserve, Botswana. De face les grandes oreilles renforcent l'impression de miniaturisation de la face. A noter que l'Otocyon est le mammifère qui porte le plus grand nombre de dents, 46 à 50 selon l'individu. Elle lui servent à broyer finement les insectes qu'il consomme.
Hyène brune (Brown hyaena, Hyaena brunnea) cachée derrière les grandes herbes entourant son terrier, Kwando reserve, Delta de l'Okavango, Botswana. Nous n'avions jamais vu ce carnivore très farouche et presqu'exclusivement nocturne qui était l'un des 2 objectifs de notre voyage. Nous l'avons aperçue un instant en début de matinée alors qu'elle rentrait probablement d'une nuit de quête de charognes. La confusion avec une hyène tachetée n'était pas possible du fait de ses oreilles longues et pointues (courtes et arrondies chez la Hyène tachetée).
Protèle (Aardwolf, Protelus cristatus) adulte posté au bord de son terrier, Kwando concession, Delta de l'Okavango, Botswana. Nous n'avions jamais vu de Protèle, et peu de naturalistes peuvent se vanter d'avoir observé cet animal farouche et nocturne. Ce soir là nous avions passé 45 mn au crépuscule prés d'un terrier de hyène brune sans en voir les propriétaires. C'est en rentant que ce protèle étendu devant son terrier nous est apparu dans le faisceau du projecteur. C'est au jugé que j'ai déclenché ma camera et il a fallu beaucoup de temps d'ordinateur pour qu'apparaisse cette image! Merci Lightroom!! Quelle émotion!
Protèle ou loup ouisseur (Aardwolf, Protelus cristatus), adulte posté au bord de son terrier, Réserve de Kwando Delta de l'Okavango, Botswana. Aussi appelé Loup fouisseur, le Protèle est un mammifère de taille moyenne (85 à 105 cm de long, 40 à 50 cm au garrot,8 à 10 kg). Son pelage jaune chamois à brun est marqué de 3 barres noires verticales sur le tronc, et d'autres, obliques sur l'encolure et les cuisses. Il se nourrit essentiellement de termites moissonneuses qui se collent à sa langue grâce à sa salive visqueuse. Mais comme ces insectes dépigmentés ne supportent pas le soleil, il est contraint à une activité nocturne pour les trouver! La famille occupe un territoire de 1 à 2 km carrés borné par des toilettes collectives.
De la famille des félins, ou Félidés, nous avons aussi observé :
1 couple de Lions s’apprêtant à tenter de procréer,
1 très belle femelle Léopard rencontrée à 2 reprises,
2 mâles Guépards en action de chasse.
Lions d'humeur caline (Lion, Panthera leo), Réserve de Kwando, Delta de l'Okavango, Botswana. Cette jolie et relativement petite lionne se frotte apparemment tendrement à un gros mâle. En fait ses hormones lui font percevoir qu'elle est proche de l'œstrus, c'est à dire sur le point d'ovuler, et il faut bien exciter ce grand dadais si elle veut concevoir. Ce d'autant plus que, selon notre guide, depuis 2 ans elle a déjà tenté sa chance sans succès avec plusieurs autres mâles de la réserve. Elle est donc probablement stérile, mais espère encore ...
Lions (Lion, Panthera leo) se préparant à l'accouplement, Réserve de Kwando, Botswana. Le mâle respire l'odeur de sa partenaire, ainsi que, souvent, celle de ses urines. A l'approche de l'œstrus, la femelle émet en effet des hormones volatiles appelées phéromones. Celles-ci sont captées par le système olfactif du mâle, et le renseignent sur son degré de réceptivité en termes d'une part d'acceptation sexuelle, et d'autre part de possibilité d'être fécondée du fait de la survenue imminente de son ovulation. C'est que tout mâle est aussi intéressé que la femelle à la transmission de ses propres gènes! C'est du sérieux, pas seulement pour le sexe!
Comportement de type « flehmen" chez un Lion mâle (Lion, Panthera leo), lui permettant d’évaluer, via le niveau des phéromones de la lionne, son niveau d'œstrus, et le moment de son ovulation, Réserve de Kwando, Botswana. Le flehmen est un comportement de retroussement de la lèvre supérieure (et simultanément de creusement du palais) exécuté par les mâles de certaines espèces dont les félins. Il vise à mettre en contact les effluves de la femelle avec leur organe vomero-nasal de Jacobson, situé au niveau du palais. Cet organe mesure le niveau des phéromones sexuelles de la femelle et détecte le moment de son ovulation, qui détermine le premier accouplement. Ce n'était en fait pas encore ce moment fatidique, et en cette fin de journée, nous avons quitté le couple pour tenter de voir de nouveau la Hyène brune, cette fois quittant son terrier.
Léopard (Leopard, Panthera pardus), femelle adulte allongée sur le socle d'une termitière d'où elle vient d'apercevoir un impala, Kwando reserve, Botswana. Elle aurait bien fait son déjeuner de cet impala mais il s'est vite éloigné. Noter les marques noires derrière ses commissures labiales, et celles de la poitrine. Il n'y a pas 2 léopards dont la répartition des tâches soit identique, et cette répartition constitue une véritable carte d'identité permettant aux guides des réserves d'identifier chaque individu.
Léopard (Leopard, Panthera pardis), femelle adulte baillant, Kwando reserve, Botswana. Nous sommes restés prés d'une heure à admirer ce beau félin qui ne paraissait pas dérangé par notre présence. A un moment elle a semblé éprouver le besoin de se détendre et nous a gratifié de ce grand étirement assorti d'un spectaculaire bâillement, avant de se figer de nouveau dans la position du sphinx.
Léopard (Leopard, Panthera pardus), femelle adulte scrutant la brousse depuis une termitière, Kwando réserve, Delta de l'Okavango, Botswana. Ce matin là, nous avons de nouveau rencontré une femelle léopard que nous avons suivie une vingtaine de mn. Jusqu'à ce qu'elle escalade une grande termitière et s'installe sur son socle pour mieux scruter la brousse. Les marques noires entourant sa gueule (peu visibles sur cette photo) nous ont vite fait réaliser qu'il s'agissait de nouveau de celle que nous avions longuement observée la veille! Mais la photo était belle!
Guépard (Cheetah, Acinonyx jubatus) arpentant une savane arborée de la réserve de Kwando (Botswana) en fin de saison sèche. Certainement le plus racé des grands félins, qu'on rencontre le plus souvent dans ce type d'environnement sans obstacle important susceptible de gêner sa chasse. Sachant que c'est aussi le plus rare et le plus menacé. D'une population estimée à 100000 en 1900, il n'en reste que 6 à 10000 en liberté, essentiellement en Afrique car il a quasiment disparu de l'Inde et de la péninsule arabique.
Guépard (Cheetah, Acinonyx jubatus), gros plan sur un mâle arpentant la Réserve de Kwando, Botswana. Un coup de zoom permet d'apprécier la finesse et le délié de cet animal, et montre qu'il s'agit incontestablement d'un mâle.
Les principales causes de la raréfaction des guépards sont la chasse dite sportive, l'abattage systématique par les éleveurs de bétail, l'élimination au titre de compétiteur par les carnivores plus puissants, surtout les lions, le braconnage pour la médecine traditionnelle, et surtout pour la vente à prix d'or des juvéniles comme auxiliaires de chasse et plus encore animal de compagnie.
Guépard (Cheetah, Acinonyx jubatus): un second mâle suit le premier. Réserve de Kwando, Botswana. La présence de testicules prouve qu'il s'agit de nouveau d'un mâle, qui pourrait être plus âgé. Nous décidons de suivre les 2 individus à distance, tandis qu'ils se dirigent vers une zone de grandes herbes denses.
Guépard (Cheetah, Acinonyx jubatus), jeune mâle déambulant à la recherche d'une proie le long d'un chenal du delta de l'Okavango , Kwando reserve, Botswana. Alors que le premier guépard pénètre ces grandes herbes, nous réalisons qu'elles cachent une zone humide, et plus précisément la berge d'un chenal. Sur l'autre berge nous distinguons plusieurs Cobes de Lechwe qui paissent. C'est donc très probablement la recherche d'une proie qui a conduit là les 2 guépards, et ce bien que ce nouveau biotope soit très différent des vastes savanes ouvertes dans lesquelles ces animaux capturent le plus souvent leurs proies grâce à leur spectaculaire pointe de vitesse.
Guépard (Cheetah, Acinonyx jubatus), mâle assis le long d'un chenal du delta de l'Okavango, Réserve de Kwando , Botswana. Mais quel n'est pas notre étonnement de voir le jeune guépard s'asseoir à découvert sur la berge, attendant probablement son comparse. Mais ce-faisant, son apparition déclenche la fuite des Lechwes (voir plus loin ou via le moteur de recherche la photo de l'un d'entre eux bondissant hors de l'eau)! Une erreur probablement due à son inexpérience.
Guépard mâle,(Cheetah, Acinonyx jubatus) explorant la berge d'un chenal en se cachant dans sa végétation, Réserve de Kwando, Delta de l'Okavango, Botswana. Le second mâle ne tarde pas à le rejoindre. Mais, apparemment plus expérimenté, il se déplace en se dissimulant dans les herbes les plus hautes!
Il n'est pas rare d'observer 2 voire 3 guépards s'associer pour chasser. Ce qui augmente beaucoup leurs chances de succès, voire leur capacité à résister aux prédateurs tels que les hyènes qui cherchent à leur voler leur proie sitôt tuée. Il s'agit alors généralement de frères, ce qui était peut-être le cas ici. Mais avant de devenir un duo d'adultes spécialement performants, il faudra que ces jeunots parviennent à tuer leurs premières proies, et à survivre aux nombreux dangers qui menacent les jeunes guépards dans la brousse.
Un Guépard à 2 têtes! (Cheetah, Acinonyx jubatus), scrutant les environs au sommet d'une termitière déshabitée , Kwando Reserve, Botswana. Après cette tentative de chasse foireuse, nous perdons de vue les guépards, et c'est alors que nous allions quitter le site après 20 mn de vaines recherches que nous apercevons au loin l'un d'entre eux assis au sommet d'une ancienne termitière. L'image est difficile analyser, et nous sommes bien en peine de distinguer dans quelle direction il regarde!
Guépards (Cheetah, Acinonyx jubatus) installés dos à dos au sommet d'une ancienne termitière, d'où ils scrutent l'environnement à la recherche d'une proie, Réserve de Kwando , Botswana. Mais tandis que nous approchons la termitière, un mouvement de tête de ce curieux guépard nous fait réaliser que les félins sont en fait tous 2 présents, mais tellement collés l'un à l'autre que leurs corps se confondent. Dans cette position, leurs 2 paires d'yeux balaient facilement toute la brousse qui les entoure sur 360°. En effet il est temps de trouver une nouvelle proie, car la journée s'avance et leur estomac est toujours vide!
Guépards (Cheetah, Acinonyx jubatus), 2 mâles scrutent l'environnement à la recherche d'une proie depuis le sommet d'une ancienne termitière, Réserve de Kwando , Botswana. Nous avons encore passé un peu de temps à admirer ces splendides félins et observer différentes facettes de leurs comportements: à la fois tendres, sinon fusionnels, mais aussi sans cesse attentifs à tout ce qui pourrait constituer pour eux une menace, ou au contraire la piste d'une proie. Ajustant pour ce faire de façon complémentaire la direction de leurs regards, afin que ceux-ci embrassent en permanence la presque totalité de leur environnement. Ils en ont été récompensés, car un collègue de notre guide les a vu tuer un Cobe Lechwe en fin d'après-midi, tandis que nous les avions quittés pour la colonie de guêpiers carmin.
De l’ordre des Probiscidiens nous avons observé 6 Éléphants vivants, ainsi que la carcasse d’un congénère mort quelques mois plus tôt, et portant encore ses défenses,
preuve d’un contrôle efficace du braconnage dans la réserve !
De l’ordre des Artiodactyles nous avons observé de nombreuses espèces d’Ongulés :
8 Hippopotames amphibies (famille des Hippopotamidés), dont 2 juvéniles,
7 Phacochères (famille des Suidés), dont 1 juvénile
Eléphant de savane africain (African bush elephant, Loxondota africana), jeune mâle en période de musth, Réserve de Kwando, Delta de l'Okavango, Botswana. Le musth est un état qui revient périodiquement chez les éléphants mâles et se traduit par une sécrétion épaisse ressemblant à du goudron, issue d'orifices temporaux, habituellement associée à un comportement agressif. C'est au cours du musth que les éléphants sont les plus dangereux, pouvant alors attaquer et même tuer divers grands mammifères dont l'homme. Le musth est associé à un taux très élevé de l'hormone mâle, la testostérone, qui en est probablement au moins partiellement responsable. En tous cas cet individu ne paraissait pas trop excité!
Eléphants de savane d'Afrique (African bush éléphants, Loxodonta africana), 2 adultes, dont l'un inhabituellement couché sur le flanc, Réserve de Kwando, Botswana. Nous avons eu la surprise d'observer à Kwando un éléphant couché sur le sol, soit un comportement rare chez un éléphant sain. Les éléphants dorment peu, 2h par jour en moyenne, et généralement debout. Pour un animal de ce poids s'allonger peut comporter des risques eu égard au temps nécessaire pour se remettre sur ses pattes. Il lui faut aussi le faire sur u plan incliné, comme c'était ici le cas, pour faciliter le redressement. Quoiqu'il en soit cet éléphant s'est ensuite redressé avant que nous le quittions, et ne semblait pas spécialement malade.
Carcasse d'un Eléphant des savanes (African bush elephant, Loxodonta africana) décédé de mort naturelle et portant encore ses défenses, Réserve de Kwando, Botswana. On sait que l'Eléphant d'Afrique est une espèce menacée car fréquemment abattue par des braconniers pour ses défenses, qui alimentent le commerce de l'ivoire. Le fait que cette carcasse ait conservé ses défenses était une preuve de l'efficacité des mesures anti-braconnage prises dans cette réserve. Elles auraient été volées de longue date si des braconniers y opéraient. Donc une constatation encourageante.
Eléphant des savanes (African bush elephant, Loxodonta africana), femelle adulte se nourrissant le long de la rivière Kwando, Delta de l'Okavango, Botswana. Notre tente donnait directement sur la rivière Kwando, ce qui nous permit d'observer cette éléphante paissant les grandes herbes sur l'autre rive. Les amples mouvements de ses oreilles suggéraient qu'elle s'en servait pour se ventiler, comme c'est souvent le cas par forte température. A moins qu'ils aient trahi son inquiétude, car elle nous avait aperçus.
Eléphants des savanes (African bush elephant, Loxodonta africana), femelle adulte et juvénile le long de la rivière Kwando, , Delta de l'Okavango, Botswana. Quelques minutes plus tard, tandis que l'éléphante continuait de paitre, quelle ne fut pas notre surprise de vois sortir d'entre ses pattes un bébé éléphant qui semblait mimer le comportement de sa mère. Peut être la cause de son inquiétude à propos de notre présence!
Eléphants des savanes (African bush elephant, Loxodonta africana), femelle adulte et juvénile le long de la rivière Kwando, , Delta de l'Okavango, Botswana-2 Un peu plus tard, alors que l'éléphante fait mine de remonter la berge, voilà que son petit s'assied et tend sa trompe vers elle, comme s'il lui demandait quelque chose. Noter le minuscule Jacana à poitrine dorée (African jacana, Actophilornis africanus) arpentant la rive, et qui semble décidé à s'engager sous le corps de l'énorme éléphante pour la contourner.
Eléphants des savanes (African bush elephant, Loxodonta africana), femelle adulte et juvénile le long de la rivière Kwando, , Delta de l'Okavango, Botswana-3. La mère continue de manger, imperturbable, mais en voyant son bébé à genoux, tassé contre la pente de la berge, on imagine qu'il devait lui demander un coup de trompe pour l'aider à l'escalader. En fait la mère décida finalement de traverser la rivière, qui était peu profonde en cette saison, afin de rejoindre l'autre berge, moins abrupte. Le bébé se tira très bien de cette traversée!
Hippopotame commun (Hippopotamus, Hippopotamus amphibius), énorme adulte se nourrissant au bord de la rivière Kwando, Kwando lagoon camp, Delta de l'Okavango, Botswana. Bien que le niveau de la rivière était très bas en cette fin de saison sèche, on pouvait y observer depuis notre tente plusieurs hippopotames. Cette photo illustre les principales caractéristiques morphologiques de l'espèce: corps énorme (en moyenne 1300 (femelle) à 1500 kg (mâle), en fait jusque plus de 2000 car cet animal continue de grossir toute sa vie. Thorax en forme de baril, yeux et narines proéminents lui permettant de voir et respirer alors que la plus grande partie de son corps est immergée.
Hippopotame (Hippopotamus, Hippopotamus amphibius), adulte se nourrissant sur une berge de la rivière Kwando, Kwando lagoon camp, Delta de l'Okavango, Botswana. Comme le montre cette photo canines (40 cm) et incisives (50 cm) sont hypertrophiées chez cet animal, mais ne lui servent que pour combattre. Les hippos sont en effet exclusivement végétariens. Très voraces, ils paissent sous l'eau et surtout sur les berges de leur territoire aquatique dont ils sortent chaque nuit quelques heures pour consommer jusque 60 kg de végétaux.
Hippopotame commun (Hippopotamus, Hippopotamus amphibius), adulte déféquant et dispersant ses excréments prés d'une berge de la rivière Kwando, Kwando lagoon camp, Delta de l'Okavango, Botswana. Les hippos urinent et défèquent dans l'eau ou sur terre à des endroits biens définis, et ce faisant dispersent leurs excréments à l'aide d'un mouvement de va et vient latéral très rapide de leur courte queue. Sur terre les dépôts en résultant peuvent atteindre une hauteur de 60 cm. Certains auteurs donnent à ce comportement une signification classique de marquage du territoire, mais pour d'autres il ne servirait qu'à retrouver le territoire après les sorties nocturnes à la recherche de nourriture. Il est en tous cas établi que ce comportement est une source importante de nourriture pour plusieurs espèces de poissons.
Phacochère commun (Warthog, Phacochoerus africanus), portrait d’un mâle, Réserve de Kwando, Delta de l'Okavango, Botswana. Ce cochon sauvage est caractérisé par une crinière et des défenses qui sont en fait des canines à croissance continue. Elles peuvent atteindre 60 cm chez les vieux mâles. Elles lui servent pour déterrer sa nourriture, mais en font aussi un redoutable combattant qui n'hésite pas à charger, même les félins s'il se sent menacé. Les excroissances osseuses sur les côtés de la tête sont spécifiques du mâle et donnent une grande résistance au groin.
Phacochères communs (Warthog, Phacochoerus africanus), mère et grand juvénile, Kwando reserve, Delta de l'Okavango, Botswana. Les défenses de la femelle (ici à droite) sont moins développées que celles du mâle. Les 1 à 8 petits de la portée naissent après jusque 175 jours de gestation, le plus souvent dans un terrier abandonné d'Oryctérope (Aardvak, Orycteropus afer), voir photo d'un tel terrier à la fin de la section mammifères.
Regroupés dans le sous-ordre "Ruminants" des Artiodactyles :
12 Girafes d’Angola (famille des Giraffidés), déjà rencontrées à Chobe et Shinde
Parmi la famille des Bovidés :
de la sous-famille des Bovinés :
2 Buffles du Cap
14 Grand Koudous dont 1 mâle adulte, 12 Femelles et 1 juvénile
de la sous-famille des Hippotraginés, 1 beau mâle Hippotrague noir
Girafe d'Angola (Angola giraffe, Giraffa giraffa ssp angolensis) mâle adulte broutant le feuillage d'un acacia, Kwando reserve, Delta de l'Okavango, Botswana. Dans un décor typique de la savane arborée de Kwando en fin de saison sèche, constellée de termitières formant les ilots qui seuls surnageront bientôt lorsque l'Okavango aura transformé le paysage en l'inondant, ce grand mâle broute les feuilles de branches qu'il est seul capable d'atteindre.
Girafe d'Angola (Angola giraffe, Giraffa giraffa ssp angolensis) jeune mâle au pelage pâle, Réserve de Kwando, Delta de l'Okavango, Botswana. Un mâle plus jeune, reconnaissable à ses cornes plus épaisses que celles des femelles. (il s'agit en fait d'excroissances osseuses recouvertes de peau dont le vrai nom est "ossicones") et qui sont dépourvues de poils à leur extrémité. Les poils des mâles s'usent en effet lors des combats au cours desquels ils se frappent violemment à grands coups de tête et de cou (méthode de combat qualifiée en anglais de "Necking", du mot neck = cou).
Girafes d'Angola (Angola giraffe, Giraffa giraffa ssp angolensis), 8 adultes et un girafon, Kwando reserve, Delta de l'Okavango, Botswana. Un très bon moment passé auprès de ces 8 femelles (selon leurs antennes ou "ossicones" poilus) et d'un girafon, au centre. Elles déambulaient calmement d'arbre en arbre pour se restaurer de leur feuillage. Il existe prés de la base des ossicones des glandes émettant une odeur spécifique de chaque individu, lui permettant de "marquer" son passage dans le feuillage de chaque arbre.
Buffle d'Afrique mâle (African buffalo, Syncerus caffer) et Grue caronculée (Wattled crane, Grus caronculata), Kwando concession, Delta de l'Okavango, Botswana. Un vieux buffle solitaire, a priori expulsé de sa harde par des mâles plus jeunes qui ont pris sa succession à la tête du troupeau. Escorté de cette Grue caronculée qui semble le précéder comme son héraut! En fait elle guette probablement les lézards, grenouilles et autres serpents et insectes qu'il déplace au cours de son trajet, pour s'en repaitre.
Grand koudou (Greater kudu, Tragelaphus strepsiceros) femelle adulte épouillée par 2 Pique-boeufs à bec rouge (Red-billed oxpecker, Buphagus erythrorynchus), Réserve de Kwando, Botswana. Une grande antilope (jusque 135 cm au garrot et 200 kg pour la femelle), élégante de par ses stries verticales blanches. Ici accompagnée par 2 Pique-bœufs à bec rouge qui se chargent de la débarrasser de ses tiques et autres insectes suceurs de sang, pour son plus grand confort
Grand koudou (Greater kudu, Tragelaphus strepsiceros), mâle adulte, Réserve de Kwando, Delta de l'Okavango, Botswana. Le mâle n'était pas loin. Encore plus impressionnant du fait de sa grande taille, 1m 60 au garrot, tête surplombant le sol de 2 m, dotée de longues cornes spiralées (3 spirales par corne à l'état adulte, 1m20 à 1m80 de longueur). Ces cornes lui sont indispensables pour conquérir puis conserver une harde de femelles, et tout autant se défendre contre les prédateurs. Mais leur existence contribue aussi à réduire l'espérance de vie du mâle par rapport à celle de la femelle: chez cette antilope dont la vitesse de pointe est relativement modeste (50 km/h), des cornes aussi longues ralentissent sa course dans les taillis qu'il affectionne, et en font donc une proie plus facile pour les prédateurs.
Grand koudou (Greater kudu, Tragelaphus strepsiceros), mâle adulte, Réserve de Kwando, Delta de l'Okavango, Botswana.. Ce cliché de face permet de détailler les marques blanches qui caractérisent le grand koudou: outre les stries verticales des flancs, un chevron blanc réunit les 2 yeux. Le tour de la bouche est également blanc. La courte crinière blanche et la tâche blanche du poitrail sont par contre moins visibles sur la photo.
Grands koudous (Greater kudu, Tragelaphus strepsiceros), groupe de femelles sur les contreforts d'une ancienne termitière, Réserve de Kwando, Delta de l'Okavango, Botswana. Les femelles Grand Koudou vivent souvent en groupe, ce qui augmente leur chance de détecter la présence de prédateurs. Dans le même but, elles utilisent souvent des postes d'observation élevés, et particulièrement des termitières qui sont très nombreuses dans le Delta de l'Okavango.
Grands koudous (Greater kudus, Tragelaphus strepsiceros), femelle et juvénile au sommet d'une termitière, Réserve de Kwando, Delta de l'Okavango, Botswana. Autre exemple que celui de cette femelle accompagnée d'un grand juvénile. Le point surélevé que lui offre cette termitière ancienne, si l'on en croit la taille déjà conséquente de l'arbre qu'elle supporte, leur permet de scruter la brousse environnante afin de ne s'y hasarder qu'en toute sécurité.
Hippotrague noir ou Antilope noire, ou Antilope cheval (Sable antelope, Hippotragus niger), mâle adulte au lever du soleil, Réserve de Kwando Delta de l'Okavango, Botswana. Quelle exaltation d'observer au début de notre dernière matinée à Kwando cette antilope majestueuse: pour le mâle, jusque 1m45 au garrot et 300 kg pour les plus grands individus, avec 2 couleurs dominantes, noir dessus, et blanc dessous, ainsi qu'au niveau de la face. Après le Cameroun, la Zambie et le Zimbabwe, ce n'était que la quatrième fois que je rencontrais cet animal.
Hippotrague noir (Sable antelope, Hippotragus niger), portrait d'un mâle adulte, Réserve de Kwando, Delta de l'Okavango, Botswana. Mais ce sont surtout les longues cornes annelées, elles peuvent atteindre 120cm chez le mâle, et particulièrement recourbées qui frappent chez cette antilope. Noter aussi la longue crinière noire hirsute. La femelle est un peu plus petite, et plus brune que véritablement noire.
Hippotrague noir ou Antllope cheval (Sable antelope, Hippotragus niger), mâle adulte de dos, Kwando reserve, Delta de l'Okavango, Botswana. Un cliché qui permet d'apprécier la robustesse de l'individu et ses longues oreilles pâles. Ces antilopes vivent le plus souvent en hardes de 10 à 20 individus conduites par un mâle dominant. Cette espèce est déifiée par plusieurs ethnies comme les Bambaras, et on la retrouve souvent, stylisée, dans la statuaire africaine, particulièrement au Mali.
Toujours de la famille des Bovidés,de la sous-famille des Antilopes (Antilopinés) :
4 Impalas, espèce commune rencontrée lors de chacune de nos 3 étapes Bostwaniennes,
2 Steenboks.
de la sous-famille des Réduncinés, 4 Cobes de Lechwe, espèce déjà rencontrés à Shinde.
de la sous-famille des Alcéphalinés, 2 espèces également rencontrées à Shinde :
12+ Damalisques communs ou Sassabis ou Tsessebés,
2 Gnous bleus ou à queue noire
Enfin si nous n’avons toujours pas observé pendant ce voyage l’énigmatique Oryctérope ou Cochon de terre (Aardvak, Orycteropus afer, ordre des Tubulidentés), la présence de ce
mammifère presqu’exclusivement nocturne était attestée par ses nombreux terriers.
Impalas (Impalas, Aepyceros melampus), 3 femelles adultes nous observant depuis le socle d'une termitière, Réserve de Kwando , Delta de l'Okavango, Botswana. La plus abondante et l'une des plus gracieuses des antilopes africaines. Célèbre pour les bonds de jusqu'à 10 m de long et 3 m en haut dont elle est capable pour fuir un prédateur. Ce qui ne l'empêche pas de constituer l'une des principales proies des prédateurs, et particulièrement des guépards. On distingue bien sur ce cliché les 3 stries noires de son arrière-train, qui lui valent son surnom d'antilope M ou 111.
Steenbok, ou Raciphère champêtre (Steenbok, Raphicerus campestris), femelle adulte se reposant à l'ombre en milieu de journée, Kwando reserve, Delta de l'Okavango, Botswana. Une jolie petite antilope (45 à 60 cm au garrot). Ses grands yeux, soulignés par de longs cils et sourcils, et par un cercle orbital plus clair, et ses grandes oreilles lui donnent une apparence douce, qui n'empêche pas la plupart des prédateurs de s'en régaler! Seul le mâle porte des cornes qu'il a fines et très pointues.
Steenbok ou Raciphère champêtre aux aguets (Steenbok, Raphicerys campestris), femelle adulte, Kwando reserve, Delta de l'Okavango, Botswana. Le Steenbok ressemble beaucoup au Grysbok, hormis dans sa course pendant laquelle il garde la tête haute au contraire du Grysbok qui la tient basse. Il vit seul hormis en période reproductrice, et se réfugie souvent sous terre, dans un terrier d'Oryctérope où il peut aussi cacher et élever son petit pendant ses premiers jours.
Lechwe rouge (Red lechwe, Kobus leche ssp leche), fuite d'un mâle adulte à l'approche de guépards, Réserve de Kwando, Delta de l'Okavango, Botswana. Ce Lechwe rouge, sous-espèce du Cobe de Lechwe, est celui que nous avons vu s'enfuir lorsque l'un des deux guépards que nous suivions s'est montré en haut de la berge sur laquelle il paissait. Il en a été quitte pour la peur. Mais nous avons appris le lendemain que les 2 guépards étaient finalement parvenus à tuer l'un de ses congénères, à moins que ce n'ait été celui la même!
Damalisques communs ou Sassabis ou Tsessebés (Sassabis or Tsessebes, Damaliscus lunatus), affrontement de 2 jeunes mâles, Kwando reserve, Delta de l'Okavango, Botswana. En matière de Tsessebés, nous n'avons pas vu à Kwando de mères suivies de leurs nouveau-nés comme à Shinde. Mais la saison des pluies n'avait pas encore débuté à Kwando alors que les mises-bas sont généralement synchronisées avec cet évènement climatique. Nous avons par contre rencontré un "Bachelors' club" (glossaire) d'une quinzaine de jeunes mâles s'entrainant à des sortes de combats très ritualisés.
Damalisques communs, Tsessebés ou Sassabis (Sassabi, Damaliscus lunatus), affrontement de 2 jeunes mâles -2, Réserve de Kwando, Botswana. Comme chez nombre d'autres antilopes grégaires, les jeunes mâles sont expulsés de la harde vers l'âge d'un an. Ils se regroupent alors dans des groupes de jusque 30 jeunes célibataires (Bachelors' ou Boys' clubs) jusqu'à leur maturité sexuelle. Pendant cette période ils vont s'entrainer au combat et gagner leurs éventuels galons dans la hiérarchie du groupe. Seuls les plus forts et les plus hardis parviendront à coup sur à se reproduire.
Damalisques communs, Tsessebés ou Sassabis (Damaliscus lunatus), affrontement de 2 jeunes mâles -3, Kwando reserve, Botswana. Cette photo et les 2 précédentes illustrent les simulacres de combat auxquels nous avons assisté. L'affrontement débutait de façon ritualisée, face à face, genoux en terre, fronts et naseaux jointifs. S'ensuivaient des efforts de poussée visant à déstabiliser l'adversaire. Si ces efforts ne suffisaient pas à faire mordre la poussière au plus faible, les combattants entremêlaient leurs cornes de façon à s'en servir de leviers, mais il n'était pas porté de coup dangereux.
Gnou bleu ou à queue noire (Wildebeest, Connochaetes taurinus), jeune mâle, Kwando reserve, Delta de l'Okavango, Botswana. Un cousin des Sassabis que nous avons également rencontré à Shinde. Nous n'en avons observé que 3 au Botswana, mais les gnous sont beaucoup moins nombreux en Afrique Australe (200 à 250000 individus) qu'au Kenya et en Tanzanie (un million), pays où cette énorme population entreprend chaque année sa célèbre migration. Celle-ci suit en permanence le déplacement de la saison des pluies, de façon à ce que ces animaux bénéficient continuellement de pâturages plantureux. Les Gnous bleus d'Afrique australe sont par contre principalement sédentaires.
Entrée d'un terrier d'Oryctérope (Aardvark, Orycteropus afer) creusé dans une termitière , Réserve de Kwando, Delta de l'Okavango, Botswana. Rares sont ceux qui ont observé un Oryctérope, ou Cochon de terre, car il vit essentiellement la nuit. Il se nourrit presque exclusivement de termites. Doué de griffes puissantes, il ouvre les termitières pour en consommer les occupants (jusque 50000 en une nuit!). Il y construit également des terriers qui peuvent avoir jusque 3 m de profondeur, et comportent plusieurs entrées. Ces terriers sont recyclés par de nombreuses espèces comme les phacochères, les chacals, voire des Léopards.
EN CE QUI CONCERNE LES REPTILES, nous n’avons observé que 2 Tortues Léopard, et 1 Varan du Nil (Nile monitor, Varanus Niloticus).
Enfin, parmi les multiples VEGETAUX INTERESSANTS observés, nous avons sélectionné un beau Baobab africain, et les jolies fleurs de Lys de sang.
Tortue léopard (Leopard tortoise, Stigmochelys pardalis), Réserve de Kwando, Delta de l'Okavango, Botswana. Localisée en Afrique de l'Est et Afrique Australe, elle peut atteindre 70 cm et 40kg. Elle doit son nom à sa couleur jaune tachetée de noir comme le célèbre félin. Elle est également couramment élevée en captivité.
Lys de sang africain ou Ail rouge (Fireball lilly or Blood lilly, , Scadoxus multiflorus), Réserve de Kwando, Delta de l'Okavango, Botswana. On peut observer cette plante de la famille des Amaryllis ( Amaryllidacées) dans toute l'Afrique subsaharienne et la Péninsule Arabique, mais aussi dans les jardineries d'Europe où elle est maintenant importée! Nous en avions aussi observé à Shinde. C'est toujours une belle surprise de découvrir dans une brousse desséchée ces grosses boules rouges qui sont en fait des ombrelles constituées de multiples fleurs élémentaires.
Baobab africain solitaire (Baobab, Adansonia digitata), Réserve de Kwando, Delta de l'Okavango, Botswana. Un des rares Baobabs observés pendant ce séjour botswanien, relativement jeune selon son tronc certes énorme, mais encore régulier. Feuillage complet typique de la saison des pluies, ou de son approche. Son bois très spongieux retient une quantité considérable d'eau dont les vieux éléphants peuvent récupérer une partie en saison sèche, en entamant leur écorce à l'aide de leurs défenses.
Conclusion
Une fois de plus le Botswana nous a fasciné par la diversité de ses environnements et la richesse des faunes ornithologique et mammologique que nous y avons rencontrées. Partout, l’impression d’une
immersion totale dans la Nature.
Au seul plan comptable, nous avons observé 114 espèces d’oiseaux, ce qui n’est pas considérable en 9 jours, et en tous cas moins que ce que nous avions espéré. Mais aucun des 3
guides qui nous ont pilotés n’avait la compétence ornithologique pointue et l’intérêt pour les oiseaux peu courants que nous avions espéré. De telles compétences sont relativement peu recherchées,
la plupart des visiteurs s’intéressant essentiellement aux « Big Five » (Lion, Léopard, Buffle, Elephant et Rhinoceros). Nous ne sommes pas parvenus à sélectionner depuis la France ce type de
perles rares que nous aurions souhaitées !
Le nombre de nouvelles espèces observées fut également modeste : 5, dont l’Amarante Nitidule, le Cratérope de Hartlaub, l’Hirondelle à croupion gris, le Petit-Duc Africain, et la Pie grièche à poitrine
rose, un migrant paléarctique dont la reproduction s’est récemment éteinte en France. Mais ce fut aussi un un très grand évènement pour nous d’observer pour la première fois une colonie de Guêpiers
écarlates en pleine reproduction. A cette réserve prés, la conclusion la plus évidente fut qu’à force de voyager dans la même région du monde, il devient difficile d’y trouver de nouvelles espèces
! Ce que nous savions dès avant notre départ !
C’est en tous cas à Shinde que nous avons observé la plus grande variété d’oiseaux : 89 espèces contre 45 à Chobe et 40 à Kwando. Il faut savoir que les populations d’oiseaux, et le nombre de leurs
espèces, sont beaucoup plus importantes au cours de la saison des pluies, qui ne faisait que débuter lors de notre voyage. Nous en aurions certainement vu beaucoup plus un mois plus tard.
La saison sèche, à la fin de laquelle s’est déroulé notre séjour, était par contre la saison idéale pour l’observation des grands mammifères et, au moins à Shinde et Kwando, nos guides furent excellents
en ce domaine. A ce moment de l’année, la végétation qui pourrait cacher les mammifères est en effet réduite à son minimum, et on trouve assez facilement les animaux prés des rares points d’eau
qui persistent, et où la plupart doivent s’abreuver une ou deux fois par jour.
Ce séjour a été un grand succès pour cette classe d’animaux, avec un total de 28 espèces dont 2 que nous n’avions encore jamais vues, la Hyène brune dont l’observation était l’un des 2 principaux
objectifs de ce voyage, et l’inattendu Protèle !
Nous avons aussi pu observer, outre la plupart des espèces de carnivores, et particulièrement de félins (y-compris 3 léopards), quelques autres espèces peu banales (Hippotrague noir, Lycaons, Otocyons),
ou des scènes peu fréquentes comme le Chacal à flancs rayés alertant du fait de la présence d’un léopard, les 2 jeunes Hyènes tachetées peu farouches observées à Shinde devant leur terrier, et
sur le même site le combat des jeunes Zèbres étalons..
Enfin le souvenir que nous avons de nouveau emporté de Chobe restera cette berge magique où nous avons pu longuement contempler les jeux et autres comportements dans l’eau de nombreux éléphants.
C’est donc finalement comblés que nous avons quitté le Botswana. Et ce d’autant plus qu’il ne s’agissait pas de la fin de notre voyage, mais du départ vers un second séjour Africain consacré cette
fois à la découverte de la Namibie toute proche, que nous rapporterons aussi sur ce site...