Séjour dans la concession privée de Shinde – Ker & Downey, Delta de l’Okavango du 18 au 21 Novembre.
Notre second séjour s’est déroulé dans la concession privée de Shinde (prononcer Shindi), située dans le Nord du delta de l’Okavango (voir les cartes au début de ce rapport, particulièrement
la 3ème). Nous y avons été hébergés dans le Shinde camp, un camp de tentes construit dans un style préservant le charme historique des safaris du siècle dernier. Le
camp est implanté sur une ile parsemée de palmiers, attenante à une lagune permanente. Ses tentes sont spacieuses et confortables. La salle à manger, construite sur pilotis pour résister à la
montée des eaux en période de crue de l’Okavango, jouxte la lagune, sur laquelle elle offre un beau point de vue. Le camp comporte le traditionnel Boma, une enceinte ronde protégée par une palissade
de bois, où se déroulent certains diners, particulièrement ceux associés à une performance musicale par les employés du camp, ou des chants ou des danses traditionnels. Comme dans la plupart des
camps Nature Africains, on peut aussi finir la soirée en plein air, autour du feu de bois. L’ambiance est simple, mais très conviviale et chaleureuse. C’est le camp que nous avons le plus apprécié
de tout notre voyage (Botswana + Namibie).
C’est Kenny, un Botswanien de 30 ans, qui nous a guidé . Précédemment membre des Forces Botswaniennes anti-braconnage, il s’est avéré remarquable par ses capacités d’observation
et sa connaissance de la Nature de son pays. Passionné par son sujet et par la photo animalière, il a tout de même quelques limites au niveau des oiseaux. Iil faut dire que j’ai essayé de le pousser
dans le domaine des multiples Alouettes locales, et plus encore des Cisticoles, si difficiles à identifier! Tout de même certainement le meilleur guide Nature de tout notre voyage.
L’Okavango, troisième cours d’eau Africain pas sa longueur, est un fleuve qui ne trouve pas la mer . De ce fait l’eau qu’il charrie s’étale au milieu du vaste désert du Kalahari,
créant le second plus grand delta intérieur d’Afrique, après celui du Niger. Ce delta est constitué de myriades de bras et de canaux, entourant de très nombreux ilots végétalisés. Beaucoup de
ces ilots se sont constitués autour des très nombreuses termitières de type cathédrale qu’on peut observer dans le delta, et qui y sont un élément caractéristique du paysage.
Ces termitières mesurent le plus souvent 2 à 3 m de haut, mais certaines peuvent atteindre jusque 8m. Leur partie visible, celle qui dépasse le sol (mais leurs dimensions en dessous du sol sont
souvent encore plus imposantes) est construite par les millions de termites qui les habitent, en un mélange de terre, de divers débris végétaux, dont du bois, associé à des secrétions des termites
comme la salive et la cire, l’ensemble régurgité par les ouvrières. Les parois ainsi constituées peuvent atteindre jusque 30 cm d’épaisseur à la base, beaucoup plus large que la partie plus haute,
et sont ensuite cuites par le soleil.. Le résultat est très solide et imperméable tant que la colonie des termites qui les a générées et les entretient continuellement survit.
En période de hautes eaux de l’Okavango, les termitières font obstacle au courant qui circule dans les zones inondées, et sont à l’origine d’un dépôt de débris végétaux
et de limon juste en amont . Des végétaux se développent sur ces amas, y incluant rapidement, quelques arbres. L’obstacle au courant qui en résulte s’accroit, et c’est ainsi que
se constituent et se renforcent les myriades d’iles qui caractérisent le delta.
Le Delta de l'Okavango vu des airs début Aout à l'approche de Moremi Game Reserve. Cette photo prise en 2008 depuis l'avionnette qui nous amenait à l'air-strip de Xigera camp (situé sur la berge Ouest de la Moremi Game Reserve, voir la carte du Delta au début de ce rapport) donne une idée de la structure du delta après plusieurs mois de saison sèche, et alors que le flux de l'Okavango a déjà beaucoup diminué. Il persiste des étendues d'eau, mais une bonne part du Delta s'est déjà asséchée. La terre y est parsemée de monticules générés par des termitières aujourd'hui pour la plupart mortes. Mais quelques semaines plus tôt il s'agissait encore d'autant d'ilots entourés d'eau lorsque le flux du fleuve était plus important.
Le Delta de l'Okavango vu des airs à l'approche de Xigera, début Aout. Comme on peut le constater, le camp de Xigera a été installé dans une zone plus humide du delta. On observe dans ce marécage de nombreuses iles, souvent arborées, particulièrement de palmiers. Et ce n'est pas un hasard si l'on peut compter au moins 10 termitières encore actives dans le champs de la photo. En fait toutes les iles ou presque on été générées par des termitières selon les mécanismes décrits dans le texte.
Termitière, Delta de l'Okavango, Shinde concession, Botswana. Cette termitière est active, et peut contenir des millions de termites. Sa base est large (son diamètre peut atteindre jusque 30 m dans les plus grosses termitières), avec des parois dont l'épaisseur peut atteindre 30 cm. Elle surmonte une partie souterraine encore plus vaste, dans laquelle les termites cultivent les champignons qu'elles consomment. La partie haute est moins large, et sert en grande partie à réguler la température et le gaz carbonique dans la termitière. Pour cela les ouvrières ouvrent ou ferment des conduits de ventilation s'étendant de la partie souterraine presque jusque la pointe, selon les besoins.
Lorsque le flux de l'Okavango est au plus haut, le sol qui entoure la termitière est couvert d'eau, et la termitière a déjà généré une petite ile sur laquelle quelques arbustes se sont enracinés.
Termitière (Termite mound) supportant un arbre Fromager, ou Kapokier (Kapok, Ceiba pentandra ssp guineensis), Kwando Reserve, Delta de l'Okavango, Botswana. Sur cette photo prise en fin de saison sèche et en basses eaux du fleuve Okavango, autre exemple du rôle des termitières dans la structuration du delta: celle ci centre une surélévation du sol a priori suffisante pour qu'elle émerge sous la forme d'un ilot en période d'eaux plus fortes. Sur cet ilot se sont déjà développés plusieurs arbres, dominés par un Fromager, ou Kapokier. En période de hautes eaux de l'Okavango, leurs troncs, comme le volume de leur système racinaire, contribuent à arrêter alluvions et débris végétaux et ainsi à augmenter peu à peu la surface de l'ilot. Le Fromager, caractérisé par l'importance des contreforts qu'il développe à la base de son tronc, est l'un des plus grands arbres Africains (jusque 60 m de haut pour la sous-espèce Guineensis seule présente sur ce continent).
Termitières (termite mounds) groupées dans la Réserve de Kwando, Delta de l'Okavango, Botswana. Dans certains cas, les termitières peuvent être groupées comme sur cette photo, ce qui augmente la capacité de l'ensemble à retenir alluvions et débris, et facilite la formation rapide d'une ile plus vaste. noter l'inclinaison des "cheminées" des différentes termitières. Dans tous les cas elle se fait vers l'Ouest, dans le but de réduire l'élévation thermique résultant de l'exposition aux rayons du soleil dans une partie de la cheminée, où pourront être transportées si nécessaire les
Au total, via ce delta intérieur, l’Okavango crée 2 millions d’hectares de zones humides au milieu de l’immense et particulièrement aride désert du Kalahari . En période de hautes
eaux du fleuve (Avril à Octobre), ce pays de cocagne attire une faune considérable menacée par le dessèchement saisonnier des zones qu’elle habite le reste du temps . Pour beaucoup
de ces animaux, rejoindre le delta est alors une question de vie ou de mort. On estime qu’environ 200 000 grands animaux s’y côtoient alors, dont plus de 100 000 éléphants, et on y a dénombré
480 espèces d’oiseaux.
Les 3 pays riverains du delta (Angola, Namibie et Botswana) ont conclu un protocole de gestion durable du bassin de l’Okavango, visant à le protéger ainsi que la riche Nature qu’il contient. Cependant
un projet Namibien de barrage du fleuve au niveau de la bande de Caprivi pourrait bouleverser ces équilibres dans une partie du delta. Par conséquent, si vous avez la possibilité de le faire,
ne tardez pas à le visiter !
Notre séjour à Shinde s’est déroulé en dehors de la période des plus hautes eaux de l’Okavango, et à la jonction entre la saison sèche et le tout début de la saison des
pluies . Nous y avons d’ailleurs vécu l’une des toutes premières pluies de la saison. A ce moment le plus sec de l’année, la proportion des terres émergées a beaucoup augmenté aux dépens
de celles couvertes d’eau, Mais les zones humides restaient nombreuses. Un avantage de cette date était, comme nous le verrons de nouveau sur plusieurs photos de mammifères, qu’il s’agissait dumoment
des mises bas des mammifères herbivores. Leur synchronisation avec le début de la saison des pluies, et donc l’impulsion qu’elle donne à la croissance de l’herbe, fournit
en effet à ces animaux des conditions optimales pour une lactation de qualité. Mais cette période est aussi un moment privilégié pour les carnivores, qui trouvent alors parmi les nombreux bébés
de quoi festoyer et nourrir dans les meilleures conditions leur propre progéniture.
Au cours des 3 journées passées au Shinde camp, nous avons pu observer la faune au niveau de 2 zones principales:
- Quotidiennement en Land-rover de type Safari (5 sorties de 3 à 5h) dans la concession entourant le camp, constituée d’une savane en majorité herbeuse ou arbustive, parsemées
de zones plus arborées, et de grandes termitières ou de bosselures laissées par les plus anciennes après disparition des colonies de termites qui les avaient érigées,, le tout
entrecoupé de chenaux et de marais.
Lechwes rouges (Red lechwe, Kobus leche ssp leche) escortés de Hérons garde-boeufs, Shinde, Delta de l'Okavango, Botswana. Paysage typique de la concession de Shinde en saison sèche que cette savane herbacée parcourue par des hardes d'antilopes dont la plus commune dans le Delta de l'Okavango est le Lechwe rouge, et entrecoupée de bosquets, mais aussi de canaux ou de marécages non représentés sur cette photo. Noter les nombreux Hérons garde-boeufs (Bubulcus ibis) qu'on devrait appeler au Botswana Hérons garde-tout, car nous en avons vu accompagner la plupart des mammifères, jusque des éléphants, guettant la fuite des insectes dérangés par ces animaux pour les capturer et les avaler ou les porter à leurs petits au nid.
Traversée d'un marécage en Land-rover, Shinde concession, Botswana. Régulièrement, les expéditions requièrent de traverser un marécage, ou un chenal peu profond. En espérant que notre chauffeur n'en a pas sous-évalué la profondeur, mais nous ne nous sommes jamais enlisés (tout au moins au cours de ce voyage!)!
Paysage du delta de l'Okavango en fin de saison sèche (fin d'après-midi), Shinde concession, Botswana Tout y est hormis les animaux (en cherchant bien, vous trouverez tout de même 2 antilopes): savane herbacée, arbres et eau. Même une termitière au fonds et à gauche! Et de magnifiques stratocumulus!
- A une reprise lors d’une croisière nautique d’environ 3h en canot motorisé sur le Magweggana spillway , aussi appelé Selinda spillway, dont on peut voir le trajet sur la première
des cartes introduisant ce rapport (son nom est inscrit juste à droite de la mention « Okavango river »). Ce spillway est un déversoir naturel dans lequel l’eau ne circule qu’en période de très
forte crue du fleuve Okavango, conduisant à ce qu’une petite partie des eaux de ce fleuve soit dérivée vers le bassin du Zambèze via les rivières Cuando ou Kwando, puis Selinda, et enfin Chobe
(ces 3 rivières n’en étant en fait qu’une dont le nom change au fil du parcours). Lors de notre séjour, le Magweggana spillway était en eau, et rejoignable via divers canaux à parti de la lagune
de Shinde. L’environnement y était particulièrement plaisant du fait des nombreux papyrus en fleurs tapissant ses berges. Kenny avait aussi prévu la visite d’une héronnière réunissant les nids
de plusieurs espèces d’Ardeidés et de Cormorans alors en pleine période de reproduction. Cette visite dut être annulée au dernier moment, de probables braconniers ayant été repérés dans la zone
concernée, et une opération de police étant en cours pour tenter de les capturer, risquant de nous exposer aux tirs croisés des 2 parties.
Papyrus (Papyrus, Cuperus papyrus) sur les berges du Maggwegana spillway, Delta de l'Okavango, Botswana. Magie des papyrus, une plante gracieuse qui atteint 3 voire jusque 5m de hauteur, et peut former un écran épais le long des cours d'eau qu'elle colonise comme le Magweggana spillway. Elle peut aussi couvrir de grandes surfaces de marais et est à la base d'un écosystème riche, répandu dans toutes les zones humides de l'Afrique subsaharienne. Une demi-douzaine d'oiseaux lui sont tellement inféodés qu'on parle d' "endémiques du papyrus". Le plus célèbre est le rare Bec en sabot.
Papyrus en fleurs (Papyrus, Cuperus papyrus) sur les berges du Maggwegana spillway, gros plan, Delta de l'Okavango, Botswana. Au cours de notre périple sur le Maggwegana spillway, la plupart des papyrus étaient en fleurs, ou plutôt l'avaient été récemment, car l'apparition de la couleur brune sur les inflorescences suggère qu'elles en sont maintenant au stade de graines. La présence de toutes ces graines sr les papyrus n'en apportait pas moins un charme supplémentaire.
Gros plan sur la roselière bordant le Maggwegana spillway, et sur l'un de ses hôtes fréquents, la Cisticole grinçante (Rattling cisticola, Cisticola chiniana), Delta de l'Okavango, Botswana. Ce cliché mal cadré visait essentiellement à illustrer la densité de la roselière Ce n'est qu'en visionnant mes photos que j'ai découvert la cisticole,qui n'était certainement entrée dans le champ de mon objectif au dernier moment, et au mauvais endroit pour le cadrage de la photo!
- Faute de temps nous avons renoncé à la classiquebalade enmokoro, canot traditionnel du Delta de l’Okavango propulsé par la perche d’un piroguier
se tenant debout à l’arrière de son esquif. Nous avions déjà vécu à plusieurs reprises cette expérience très plaisante lors de séjours antérieurs au Botswana.. Nous ne pouvons en tous cas qu’
encourager les visiteurs du delta à tester ce moyen de découvrir sa nature luxuriante de façon paisible, vous situant à la même hauteur que les animaux et vous permettant d’ observer des plantes,
insectes et batraciens que vous n’auriez jamais vu autrement. Ci-dessous quelques souvenirs.
Un mokoro qui n'attend que vous! Savannah lodge, Delta de l'Okavango, Botswana. Le mokoro est une pirogue traditionnelle qu'on a longtemps fabriquée en creusant le tronc d'un grand arbre. Après l'indépendance du Botswana, il n'a pas fallu longtemps à son nouveau gouvernement qui misait beaucoup sur le développement du tourisme pour réaliser qu'en l'absence de mesure stricte, il ne faudrait guère plus de 50 ans pour que les peu nombreux grands arbres du pays aient tous disparu pour la production des pirogues nécessaires pour ce développement touristique! Ce pourquoi il est aujourd'hui interdit de couper des arbres pour fabriquer des mokoros, qui sont désormais faits en fibre de verre, ce qui les rend aussi moins lourds et plus maniables, même si moins typiques!
Entrée du mokoro dans une zone marécageuse intercalée entre plusieurs ilots boisés, Chief's camp, Delta de l'Okavango, Botswana. Nous avons pris cette photo et plusieurs des suivantes début Aout 2008 dans les environs de Chief's camp. Ce voyage avait donc lieu 10 semaines plus tôt dans l'année que celui de 2019. Nous étions donc beaucoup moins avancés dans la saison sèche, ce qui explique un biotope plus en eau. Chief's camp est situé dans la Moremi Game Reserve, pas très loin de Xigera (voir la carte du Delta au début de ce rapport). Le mokoro s'avéra un moyen idéal pour circuler dans ce type de marécage peu profond, ou sur des canaux étroits.
Mokoro et son piroguier traversant un marécage au début du mois d'Aout, Delta de l'Okavango, Botswana. Chaque mokoro peut transporter 2 personnes en plus du piroguier. Lors des sorties organisées par les camps de tourisme, plusieurs embarcations se suivent généralement à 15 ou 20 m d'intervalle.
Lechwes rouges (Red lechwe, Kobus leche leche), 2 jeunes mâles regardant placidement passer notre mokoro, Chief's camp, Delta de l'Okavango, Botswana. Comme le montre cette photo prise depuis un mokoro, le passage proche des humains qui y sont assis ne déclenche pas les réactions de fuite habituelles des 2 Lechwes, ni celles des 2 tourterelles qui restent perchées. Il faut dire que l'image de l'être dangereux que représente l'humain et qui déclenche habituellement de tels comportements de fuite et est gravée dans les gènes de la plupart des espèces animales est celle d'un bipède de grande taille, érigé sur ses pattes arrière, soit un profil trés différent de celui des passagers d'un mokoro. A FINALISER
Jacana nain (Lesser jacana, Microparra capensis), Chief's island, Moremi game reserve, Delta de l'Okavango, Botswana. Outre la découverte de nouveaux environnements, le mokoro permet aussi de révéler au milieu du marais une faune variée que ni les safaris en voiture, ni ceux à pied n'auraient permis de visualiser: batraciens, reptiles, petits mammifères, oiseaux secrets comme ce rare Jacana nain que je n'avais jamais vu avant cette sortie, et n'ai jamais plus revu depuis. Noter la longueur exceptionnelle de ses doigts, spécifique des Jacanas, et qui leur permet de marcher sur l'eau (en apparence). En fait leurs doigts trés écartés prennent appui sur une large surface des feuilles de nénuphars situées juste au dessous de la surface.
Couleuvre verte du genre Philothamnus, probablement Philothamnus angolensis (Angola green snake) ou Philothamnus irregularis, hologaster ou ornatus. Chief's Camp, Delta de l'Okavango, Botswana. La rencontre d'un serpent est généralement moins recherchée, même si, comme celui-ci, il s'agit d'une inoffensive couleuvre ! Il existe aussi dans la région un Mamba vert, beaucoup plus dangereux, mais on ne le rencontre pas dans les marais! Cette couleuvre fait partie du genre Philothamnus dont les 20 espèces se ressemblent beaucoup. Les autres options d'espèce citées dans le titre sont aussi possibles, en fonction de leur distribution dans le delta de l'Okavango, mais l'espèce Angolensis est la plus probable.
Nous avons ainsi pu observer un total de 88 espèces d’oiseaux, dont 56 nouvelles par rapport à CHOBE, 22 espèces de mammifères dont 17 nouvelles, et 2 espèces de reptiles dont aucune nouvelle.
Nous présentons aussi un insecte et quelques végétaux intéressants. Une bonne partie de ces espèces sont représentées ci-après par des photos (leur nom est souligné dan le texte).
Les dates, lieux, nombres d’individus de chaque espèce et d’autres particularités des observations peuvent être trouvés sur www.observation.org en se référant au nom jacques buvat et à la date de l’observation.
Les oiseaux de la concession de SHINDE
Nous avons regroupé les espèces observées en les mêmes 4 groupes que pour CHOBE (Aquatiques, Rapaces, Passereaux, et Autres)
En ce qui concerne les ESPECES AQUATIQUES nous en avons observé 31 dont 18 sont illustrées ci-dessous (noms soulignés):
3 espèces de l’ordre des Suliformes : 13 Anhingas d’Afrique (voir photos de l’espèce dans Chobe), 2 Cormorans africains et 5 Cormorans à poitrine blanche
Parmi les espèces de l’ordre de Pélecaniformes,
- 7 espèces de la famille des Ardéidés : 2 Grandes aigrettes, 24 Aigrettes ardoisées, 16 Aigrettes garzette, 1 Crabier chevelu, 1 Héron cendré, 25 Hérons Garde-bœufs
accompagnant tantôt des Eléphants, tantôt divers types d’antilopes, et qu’on verra accompagner divers mammifères, et 7 Hérons intermédiaires.
- et 3 espèces de la famille des Threskiornithidés (nom barbare attribué à la famille des Ibis et des Spatules), soit2 Ibis falcinelle, 5 Ibis sacrés
(Photo dans Chobe) , et 18 Spatules d’Afrique.
Cormorans à poitrine blanche (White-breasted Cormorants, Phalacocrorax Lucidus), envol, Réserve Naturelle d'intérêt Communautaire de La Somone, Région de Thiés, Sénégal. Longtemps considéré comme une sous-espèce du très répandu Grand cormoran, le Cormoran à poitrine blanche a maintenant été élevé au rang d'espèce à part entière sur la base d'études génétiques. Faute de photo correcte à Shinde, j'ai utilisé pour le représenter un cliché que j'en ai pris sur la lagune de la Somone, qui illustre bien sa principale différence avec le grand cormoran, à savoir sa poitrine restant blanche même chez l'adulte.
Aigrette ardoisée adulte (Black Heron, Egretta ardesiaca), Reposoir des oiseaux, Parc National du delta du Saloum, Sénégal. De même pas de chance pour des photos d'Aigrettes ardoisées, trop éloignées à Shinde. D'où cette photo que j'ai prise au Sénégal, qui montre bien les caractéristiques de l'espèce: taille de la Garzette, et différentiation de l'Aigrette des récifs, également sombre, par l'absence de tâche blanche sous la gorge, le bec totalement noir et non jaunâtre, et surtout le jaune orange vif à limite nette des pieds qui, chez la Récifs sont jaune-verdâtre remontant sur la patte, sans limite nette.
Aigrette ardoisée (Black heron, Egretta ardesiaca), adulte pêchant en attirant les poissons dans l'ombre qu'il crée sous ses ailes, Golf de Saly, Région de Thiès, Sénégal. Comme le montre la photo, également prise au Sénégal, l'Aigrette ardoisée a une méthode de pêche très originale, qui lui est propre. Les pattes dans ou contre l'eau, elle forme avec ses ailes un cône qui crée de l'ombre. Les petits poissons aiment s'y réfugier., croyant se mettre à l'abri. Mais comme elle aussi introduit sa tête sous ses ailes, elle n'a plus qu'à les y cueuillir!
Héron cendré (Grey Heron, Ardea cinerea) perché sur la tête d'un hippopotame, en compagnie de 2 Piqueboeufs à bec rouge (Red-billed oxpecker, Buphagus erythrorynchus), Shinde, Botswana. Des oiseaux se perchent souvent sur les hippopotames lorsque leur corps affleure la surface de l'eau. Tels des rochers en émergeant, les hippos leur servent alors de poste de guet, ou même de pêche. En revoyant cette photo il m'a toutefois fallu un moment pour reconnaitre le héron cendré, car il lui manque la huppe noire caractéristique. C'était en fait le vent qui l'avait retroussée, et ainsi cachée.
Héron intermédiaire (intermediate egret, Ardea intermedia), Shinde, Delta de l'Okavango, Botswana. Le Héron intermédiaire, qu'on devrait plutôt appeler Aigrette intermédiaire comme les Anglophones, se caractérise par sa taille intermédiaire à celles de la grande Aigrette et de l'Aigrette garzette, son bec toujours jaune, son tibia (partie haute de la patte) jaunâtre alors que le reste de la patte est noir, et son trait commissural s'arrêtant au dessous de l'oeil, alors qu'il le dépasse franchement chez la Grande aigrette.
Crabier chevelu (Squacco heron, Ardeola ralloides), adulte internuptial, Parc National des Oiseaux du Djoudj, Sénégal. On peut observer ce petit héron dans les zones humides de toute l’Afrique, mais aussi en Europe (environ 2000 couples, surtout au Sud) et dans une partie notable de l’Asie. Lorsqu’il est posé, il apparait soit tout brun s’il s’agit d’un juvénile ou, comme sur cette photo prise au Sénégal, d’un adulte en plumage internuptial, soit tout chamois s’il est en plumage nuptial, époque à laquelle le bec, jusque là noir, prend une jolie couleur bleue.
Crabier chevelu (Squacco heron, Ardeola ralloides), adulte à l'envol, Parc National des Oiseaux du Djoudj, Sénégal. Cette photo suffit pour justifier l'épithète de "chevelu", avec ce hérissement de la crète qui descend bas sur le cou! On s'aperçoit aussi dés l'envol que cet oiseau est en fait bicolore, avec des ailes et une queue toutes blanches, qui lui donnent alors un aspect typique, et un profil immanquable!
Spatules d'Afrique (African spoonbills, Platalea alba), adultes se nourrissant au milieu d'autres oiseaux aquatiques, Shinde, Botswana. Contrairement à la Spatule blanche qui, en Afrique, est surtout un migrant paléarctique (glossaire) observé pendant l'hiver Européen dans la moitié Nord du continent, la Spatule d'Afrique ne s'observe qu'en Afrique sub-saharienne, où elle se reproduit. Elle se distingue de la précédente par des pattes, un bec, et une plage de peau faciale rouges. Sur cette photo on distingue également 1 Grande aigrette (bec jaune) et 2 Aigrettes garzettes (bec noir)..
Spatules d'Afrique (African spoonbill, Platalea alba), adultes se nourrissant au milieu d'oiseaux aquatiques de 5 autres espèces , Shinde, Delta de l'Okavango, Botswana. Dans cette zone humide peu profonde et très attractive si l'on en croit les 22 espèces d'aquatiques que nous y avons observées en 1 heure, ce cliché permet d'identifier outre les 8 Spatules d'Afrique 5 Aigrettes garzette, 2 Grandes aigrettes, 5 Jacanas à poitrine dorée, 1 Tantale ibis (de dos) et un Dendrocygne veuf juvénile.
Parmi les grands Echassiers, une dénomination qui ne fait plus partie de la nomenclature taxinomique moderne, mais qui reste
très parlante, 2 espèces de la famille des Ciconiidés, 12 Maraboutsd’Afrique et 1 Bec-croisé Africain, et 1 de Gruidé : 4 rares
Grues caronculées.
Parmi les Rallidés, étonnamementapparentés aux Gruidés, sur la base des études de leur ADN, puisque tous deux familles appartiennent au même ordre des Gruiformes
, 1 Talève d’Afrique.
Parmi les Anatidae, l’une des familles de l’ordre de Ansériformes,5 Ouettes d’Egypte (1 couple avec 3 juvéniles),1 Oie-armée
de Gambie,9 Anserelles naines, et 3 Dendrocygnes fauves.
Représentant les Podicipédidés, seule famille de l‘ordre des Podicipédiformes, 2 Grèbes castagneux , espèce que nous rencontrons si souvent en
France, mais qui occupe aussi toute l’Afrique et toute l’Asie.
Marabout d'Afrique (Marabou stork, Leptoptilos crumenifer), adulte étirant son aile, Magweggana spillway, Delta de l'Okavango, Botswana. C'est au cours de notre excursion nautique sur le Magweggana spillway que nous avons rencontré un groupe de 12 Marabouts perchés sur une dizaine de buissons partiellement immergés, d'une façon qui nous a fait penser au départ à une colonie reproductrice. Cependant nous n'avons observé aucun nid. Peut-être se préparaient-ils à les construire. Les Marabouts sont des oiseaux particulièrement disgracieux. On voit bien ici la poche gulaire (glossaire), pour l'instant vide.
Bec-ouvert africain (African openbill, Anastomus lamelligerus), adulte nuptial se préparant à avaler un mollusque qu'il vient de pêcher, Botswana Les Bec-ouverts se nourrissent principalement de mollusques aquatiques type escargot d'eau douce et bivalves, dont la morphologie très particulière de leur bec permet facilement d'extraire l'animal de sa coquille.
Grue caronculée adulte (Wattled crane, Grus carunculata), Shinde concession, Delta de l'Okavango, Botswana. La Grue caronculée est la plus grande grue d'Afrique (175 cm de haut, jusque 260 cm d'envergure). On n'en compte plus qu'environ 8000 individus, dont seulement 2000 en Afrique australe. Elle est classée "vulnérable" du fait de la diminution régulière des zones humides nécessaires à sa survie, et de son faible taux de reproduction.
Talève d'Afrique (African swamphen, Porphyrio madagascariensis), envol d'un adulte, Parc National des Oiseaux du Djoudj, Sénégal. Comme le montre cette photo prise au Sénégal, la Talève d'Afrique est un bel oiseau de par le contraste entre le bleu sombre de son plumage (souvent plus marqué qu'il n'apparait sur ce cliché), le rouge vif de son bec et de ses pattes, et le blanc de ses plumes sous-caudales. On l'a longtemps considérée comme une simple sous-espèce de la Talève sultane, espèce qui occupe le Sud de l'Europe, y compris de la France. Jusqu'à ce que des études génétiques objectivent suffisamment de différences entre leurs gènes pour que la Talève d'Afrique soit promue au statut d'espèce à part entière.
Ouettes d'Egypte (Egyptian goose, Apolochen aegyptiaca), couple adulte encadrant ses 3 petits, Shinde, Delta de l'Okavango, Botswana. L'Ouette d'Egypte est l'un des anatidés les plus répandus en Afrique, particulièrement australe. Du fait de sa robustesse, elle s'est adaptée au froid et résiste même au gel. Elle a envahi l'Europe, dont la France où elle entre en compétition avec les anatidés locaux, et est aujourd'hui considérée comme une espèce invasive.
Oie-armée de Gambie (Spur-winged goose, Plectropterus gambensis), adulte au vol, Delta de l'Okavango, Shinde, Botswana. Cette oie-armée était a priori un mâle selon son bulbe frontal bien marqué , alors qu'il est absent ou peu marqué chez la femelle. L'éperon qui lui vaut son nom d' oie-"armèe" est bien visible sur la photo, au niveau du poignet de l'aile gauche. Il existe bien sur sur chaque aile.
Anserelle naine (African pygmy goose, Nettapus auritus), mâle adulte, Jao island, Delta de l'Okavango, Botswana. Cette oie naine (en moyenne 34 cm et 280g) est un petit oiseau superbe. Les photos que nous en avions prises à Shinde n'étaient pas extra, et je leur en ai substitué d'autres également prises dans le delta de l'Okavango, mais en 2015, près de l'ile de Jao. L'Anserelle naine se nourrit principalement de de fleurs et de graines de nénuphars, et sa présence est conditionnée par celle de cette jolie plante trés répandue dans les marais du Botswana.
Anserelle naine (African pygmy goose, Nettapus auritus), femelle adulte, Jao island, Delta de l'Okavango, Botswana. Et voici cette fois la femelle, également en 2015 près de l'ile de Jao. Très jolie aussi, bien que moins colorée. Le blanc de la face est moins éclatant que chez le mâle, car marqué de gris brun, et on ne retrouve pas chez elle sur la fae postérieure du cou la tâche vert citron bordée de noir qui fait aussi le charme du mâle!
Dendrocygnes fauves (Dendrocygna bicolor, Fulvous whistling duck), envol de deux adultes, Parc National des Oiseaux du Djoudj, Sénégal. C'est également lors de leur envol que nous avons observé 2 Dendrocygnes fauves dans la concession de Shinde. Les Dendrocygnes (littéralement "Cygnes d'arbre", du fait de l'aptitude de certaines de leurs 8 espèces à se percher dans les arbres) sont une famille de canards exotiques à cou relativement long, qui s'expriment par des sifflements (aussi souvent appelés pour cette raison canards siffleurs).
Enfin faisant partie de l’ordre des Charadriiformes et ses 19 familles, particulièrement représenté parmi les espèces aquatiques puisqu’il regroupe une grande partie des espèces
qu’on qualifiait dans les classifications taxonomiques antérieures d’échassiers (oiseaux caractérisés par des pattes longues et fines leur permettant de se déplacer dans l’eau) et de limicoles
(oiseaux cherchant leur nourriture dans le limon, c’est-à-dire la boue) :
-4 espèces de Scolopacidés (Chevaliers, Bécasseaux etc …..): 1 Chevalier aboyeur, 1 Chevalier guignette, 2 plus rares Chevaliers stagnatile, et
11 Combattants variés.
-1 espèce de Recurvirostridé, (famille des oiseaux à bec retroussé vers le haut comme l’Avocette) : 14 Echasses blanches, dont 2 juvéniles
-3 espèces de Charadriidés,4 Vanneaux à ailes blanches (photo dans Chobe), 6 Vanneaux armés et 2 Vanneaux du Sénégal..
- 8 Jacanas à poitrine dorée (famille des Jacanidés)
- 2 espèces de Glaréolidés, la Glaréole à collier et le Courvite de Temminck,
- Enfin 1 espèce de Laridé (Goèlands, mouettes, Sternes et Guifettes) : 5 Guifettes moustac.
Chevalier aboyeur (Common greenshank, Tringa nebularia), adulte internuptial, Shinde, Delta de l'Okavango, Botswana.. Au Botswana, le Chevalier aboyeur est un migrant paléarctique assez commun. On peut l'y observer de Septembre à Mars, après quoi il rejoint l'Europe pour s'y reproduire. La première impression est celle d'un limicole de taille moyenne (longueur moyenne 32 cm), frappant de loin par son dessous très clair, avec de longues pattes verdâtres, et surtout, élément le plus spécifique, un long bec légèrement retroussé. Ce chevalier est très bruyant à l'envol, ce qui lui vaut son nom d'aboyeur. Son cri rappelle celui du Chevalier gambette.
Vanneau armé adulte (Blacksmith lapwing, Vanellus armatus), Magweggana spillway, Botswana. Le plus commun des 8 Vanneaux qu'on peut observer au Botswana. C'est probablement sa face noire qui lui a valu son nom Anglais de "Blacksmith", ce qui signifie forgeron! Souvent rencontré en groupe.
Vanneau du Sénégal (African wattled lapwing, Vanellus Senegallus), adulte sur la berge du Magweggana spillway, North-west district, Botswana. Comme le Vanneau armé, c'est surtout sur les berges du Magweggana spillway que nous avons observé le Vanneau du Sénégal, un oiseau spectaculaire du fait de son masque rouge et blanc, et de ses caroncules jaunes. Inféodé aux zones tant soit peu humides comme le vanneau armé.
Jacana à poitrine dorée adulte(African jacana, Actophilornis Africanus), Magweggana spillway, Delta de l'Okavango, Botswana. Encore un oiseau particulièrement observé sur le Magweggana spillway que ce Jacana à poitrine dorée. A noter le déploiement de ses immenses doigts, lui permettant d'élargir considérablement sa zone de sustentation, et de pouvoir ainsi marcher sinon sur l'eau, au moins sans autre support que les plantes flottantes.
Glaréole à collier adulte (Collared pratincole, Glareola pratincola), Shinde concession, Delta de l'Okavango, Botswana. Les Glaréolidés sont des Charadriiformes atypiques puisque cet ordre regroupe essentiellement des espèces qu'on qualifiait par le passé d'échassiers ou de limicoles, soit des oiseaux à longues pattes vivant dans des zones humides dans le limon (= la boue) desquelles ils trouvent leur nourriture. Or les Glaréoles ont des pattes plutôt courtes, ressemblent au vol à des sternes, vivent souvent dans des zones humides mais aussi parfois dans des zones arides, et se nourrissent essentiellement d'insectes capturés au vol! Ce sont les études de leurs gènes qui ont permis de les rattacher aux Charadriiformes dont leur famille a dérivé dans le passé.
Courvite de Temminck (Temminck's courser, Cursorius temminckii), Shinde, Delta de l'Okavango, Botswana. Au sein des Glaréolidés, la sous-famille de Courvites (Cursoriiné) est encore plus atypique. Ils vivent en effet presque toujours dans des zones arides dans lesquelles ils ont la particularité d'attraper en courant les insectes dont ils se nourrissent, d'où leur nom. Le Courvite de Temminck est le plus abondant des Courvites Africains. et le seul qu'on peut parfois observer dans des zones moins arides, comme ici sur une surface herbacée.
En ce qui concerne les RAPACES, nous en avons observé 8 espèces, dont 4 représentées ci-dessous. Toutes étaient diurnes et appartenaient à l’ordre des Accipitriformes,
dont 7 membres de leur famille prédominante (les Accipitridés):
3 Aigles : 1 Pygargue vocifère (Photo dans Chobe), 3 Bateleurs des savanes, et 1 Circaète brun, espèce déjà observée à Chobe,
2 Milans : 1 Milan noir (photo dans Chobe) et 3 Milans à bec jaune,
1 Elanion blanc
1 Busard non formellement identifié, observé sur le Magweggana spillway, très probablement Busard des roseaux femelle.
La dernière espèce, la plus intéressante, était le seul représentant de la famille des Sagittariidés : le Messager sagittaire.
Bateleurs des savanes (Bateleur, Theratopius ecaudatus), couple perché, Queen Elisabeth National Park, Ouganda. Deux des 3 Bateleurs que nous avons observés à Shinde étaient les partenaires d'un couple planant en grandes orbes au dessus de la savane, à la recherche d'une proie. Ils étaient trop distants pour en obtenir des clichés corrects. J'ai donc utilisé des clichés antérieurs pour illustrer cette belle espèce. Ici un autre couple adulte, vu en Ouganda. La femelle à gauche, plus grosse que le mâle comme souvent chez les rapaces, présentant un panneau gris clair caractéristique sur les rémiges secondaires, le même panneau étant noir chez le mâle.
Bateleur des savanes (Bateleur, Terathopius ecaudatus), femelle adulte au vol, vue de dessous, Xigera, Delta de l'Okavango, Botswana. Voici cette fois de dessous une femelle qui plane, telle que nous l'avons observée à Shinde. Bien que j'aie en fait pris cette photo en 2008 à Xijera, un autre camp du Delta. Le dessin de l'aile est typique de la femelle, dessous essentiellement blanc, à l'exception d'un mince trait noir tout au long du bord de fuite. Notez aussi la queue très courte, typique du Bateleur. En le privant d'une partie l'appui sur l'air habituel aux grands oiseaux, elle explique l'équilibre apparemment instable de son vol, dont l'appui bascule sans cesse d'une aile sur l'autre.
Bateleur des savanes (Bateleur, Theratopius ecaudatus), mâle adulte au vol vu de dessous, Xigera, Delta de l'Okavango, Botswana. Toujours à Xigera, voici cette fois le mâle, dont le dessin du dessous des ailes est également caractéristique du genre:
la face inférieure des rémiges secondaires est entièrement noires, au lieu d'être blanc-argenté comme chez la femelle. Il faut souligner que malgré son plané semblant souvent un peu instable, le Bateleur est un remarquable voilier comme en témoignent ses acrobaties spectaculaires au cours de la parade nuptiale. Lesquelles lui ont valu son nom de "Bateleur", par analogie avec les performances acrobatiques des bateleurs de foires.
Circaète brun (Brown snake eagle, Circaetus cinereus), juvénile scrutant une proie depuis son perchoir, Shinde concession, Delta de l'Okavango, Botswana. Et revoici un Circaète brun, variété de serpentaire déjà observée à Chobe. Mais cette fois il s'agit d'un juvénile selon les nombreuses plumes blanches tachetant son dessous, ainsi que les marques blanc-gris de la tête. On remarque aussi les autres caractéristiques de l'espèce: grosse tête, aspect renforcé par la huppe, pattes et cire (glossaire) grises, bec noir, et surtout yeux jaune clair. Seule la queue barrée n'est pas visible sur cette photo.
Circaète brun (Brown snake eagle, Circaetus cinereus), juvénile volant vers une proie qu'il vient de repérer, Shinde concession, Delta de l'Okavango, Botswana.. Après quelques minutes d'observation, le jeune Circaète brun s'envola dans la direction de sa proie potentielle. Ceci nous permit d'observer une autre caractéristique de l'espèce, la couleur argentée de la face inférieure des rémiges, qu'on peut distinguer sur cette photo à l'arrière de l'aile droite, vue de dessous. On distingue aussi sur la photo l'alternance de barres sombres et claires au niveau de la queue, autre critère caractéristique. Le Circaète manqua sa proie, un oiseau relativement petit posé sur le sol, mais il nous avait permis d'observer une belle action!
Circaète brun (Brown snake-eagle, Circaetus cinereus), envol d'un adulte, Brousse de Somone, Sénégal. Ce cliché pris au Sénégal où les Circaètes bruns sont aussi assez abondants illustre de façon plus lisible le profil caractéristique de cette espèce au vol, lorsqu'elle est vue par dessous: un corps brun avec une queue fortement barrée de clair, et des rémiges très claires, semblant presque translucides, et contrastant très fortement avec les couvertures sous-alaires sombres.
Milan à bec jaune adulte (Yellow-billed kite, Milvus aegyptius), Shinde concession, Delta de l'Okavango, Botswana. Le milan à bec jaune est un cousin très proche du Milan noir dont nous avons publié une photo dans la section Chobe. Initialement classé sous-espèce de ce Milan noir, il a fallu attendre les résultats d'études génétiques pointues pour lui découvrir des différences plus significatives, et le promouvoir au grade d'espèce à part entière. A noter que la cire (glossaire) du Milan noir est également jaune, seul son court bec étant noir. Chez le milan à bec jaune, cire et bec sont tous deux jaunes.
Messager sagittaire adulte (Secretary bird, Sagittarius serpentarius), Shinde , Delta de l'Okavango, Botswana. Le messager sagittaire est un rapace tout à fait à part: par sa morphologie, grand oiseau altier et dégingandé, dressé sur se hautes pattes; aussi par sa technique de chasse des serpents, autres reptiles et petits mammifères: essentiellement terrestre. Il parcourt son terrain de chasse à grandes enjambées, court lorsqu'il a repéré une proie, et la tue à grands coups de talon, ou de bec. C'était une heureuse rencontre à Shinde, où il n'est pas commun.
Messager sagittaire (Secretary bird, Sagittarius serpentarius) venant de tuer un lézard, Kgalagadi Transfrontier Park, Kalahari, Afrique du sud. Illustration du mot final d'une action de chasse de ce grand dans le désert du Kalahari, où cet oiseau est plus souvent observé. Pour plus de photos sur cette action de chasse, et plus globalement sur cet oiseau, voir ma galerie sur le site d'Oiseaux. net (www.oiseaux.net, Jacques Buvat, sélectionnez la lettre M sur l'échelle proposée, et déroulez les vignettes jusque Messager sagittaire).
En ce qui concerne l’ordre des PASSERIFORMES (Passereaux), nous en avons observé 26 espèces appartenant à 15 familles. Elles sont présentées ci-dessous par ordre alphabétique des
noms français des familles. Seize de ces espèces sont représentées par au moins 1 photo (nom de l’espèce alors souligné). Les chiffres précédant l’espèce indiquent le nombre d’individus observés.
Que le chiffre soit suivi de + signifie qu’au moins ce chiffre, mais peut-être plus ont été vus.
En ce qui concerne les Alouettes (Alaudidae), 2 Alouettes cendrille, 8 Alouettes à nuque rousse et 3 Alouettes de Hewitt. En ce qui concerne les Bulbuls (Pycnonotidae),
21+ Bulbuls tricolores, espèce déjà largement représentée à Chobe. En matière de Choucadors (Sturnidae = Etourneaux) : 1 Choucador à oreillons bleus et 2 Choucadors de Meves,
Dans le groupe si difficile à identifier des Cisticolidae, 11+ Cisticoles grinçantes, déjà largement observées à Chobe et 1+ plus rare Cisticole pépiante.
En matière de Cratéropes (Leiotrichidae), un Cratérope de Hartlaub,
Alouette cendrille (Red-capped lark, Calandrella cinerea), Shinde, Delta de l'Okavango, Botswana. Cette alouette du genre Calandrella est un petit oiseau (15 cm de longueur) au bec court et noir. Elle tire son charme de sa calotte et ses épaulettes roux vif, ces attributs étant plus marqués chez le mâle. C'est un oiseau relativement commun en Afrique Australe, grégaire, et qui fréquente les savanes à herbe courte.
Alouette à nuque rousse (Rufous-naped lark, Mirafra africana), mâle adulte sur son perchoir, Shinde, Delta de l'Okavango, Botswana. La plus courante des grosses alouettes (15 à 18 cm) observée dans les savanes et les prairies d'Afrique Australe et de l'Est, pour peu qu'elles comportent assez de perchoirs surélevés pour les mâles. Elle est caractérisée par une petite huppe érectile, une nuque rousse, la calotte étant par contre brune, un panneau roux sur l'aile, au niveau de la main, et un bec relativement long, et légèrement incurvé vers le bas à son extrémité (huppe et bec sont bien visible sur cette photo).
Alouette à nuque rousse (Red-naped lark, Mirafra africana), mâle chantant depuis son perchoir , Shinde, Delta de l'Okavango, Botswana. Le mâle de l'Alouette à nuque rousse est un élément typique de l'ambiance sonore des savanes humides africaines. Perché en haut d'un buisson, d'une termitière, ou d'un simple piquet, il égrène inlassablement les 3 notes de son chant, entrecoupé de vols de parade désordonnés ou plus simplement de brefs épisodes de vibration rapide des ailes;
Choucador de Meves adulte (Meves' starling, Lamprotornis mevesii) déambulant dans le Shinde camp, Delta de l'Okavango, Botswana. La caractéristique de ce beau choucador au plumage bleu nuit brillant est sa queue, particulièrement longue et étagée en ce qui concerne la longueur des plumes qui la composent. Parmi les Choucadors d' Afrique Australe, c'est celui qui a la plus longue queue. Elle dépasse même celle du Choucador de Burchell (Lamprotornis australis) qui, par contre, est nettement plus gros, en moyenne 120g contre 80g pour le Meves, pour des longueurs comparables, 32 cm pour le Burchell contre 34 pour le Meves. Ce qui se traduit au premier coup d'œil sur la silhouette de ces deux oiseaux.
Cisticole grinçante (Rattling cisticola, Cisticola chiniana), adulte perché sur une tige de papyrus, Magweggana spillway, Delta de l'Okavango, Botswana. La plus répandue des cisticoles d'Afrique australe, et parmi les plus grandes. C'est plus par son chant que par son aspect qu'on l'identifie. Aspect général chamois riche (dessous) et roux atténué (calotte, queue, et limites des primaires), pas de sourcil net, dos strié, dessous de la queue fortement rayé, avec une bande terminale noire.
Cisticole pépiante (Chirping cisticola, cisticola pepiens), Magweggana spillway, Delta de l'Okavango, Botswana. Encore une cisticole plus facile à identifier par son chant que par son aspect. Cisticole de taille moyenne à dos fortement rayé, couronne rousse, dessous chamois pâle, dessous de la queue fortement rayé.
En ce qui concerne les Estrilidés, nous avons identifié 2 Amarantes de Jameson,principalement distingués des Amarantes du Sénégal par leur bec entièrement
gris bleu, et que nous ne sommes pas parvenus à photographier , 1+ Amarante du Sénégal typique, 20 + Amarantes du Sénégal atypiquesdu fait de la
coloration gris noir de leur mandibule supérieure , et 11+ Amarantes nitidule, oiseau beaucoup plus terne, ressemblant à la femelle de l’Amarante du Sénégal, etdont nous ne sommes pas non plus parvenus à obtenir de photo correcte. La plupart des Amarantes vues se laissaient difficilement approcher, et cherchaient leur nourriture au sol, au milieu
d’herbes qui gênaient leur visualisation.
Amarante du Sénégal (Red-billed firefinch, lagonosticta senegala), mâle adulte typique, Shinde, Delta de l'Okavango, Botswana. Nous avons vu à Shinde au moins une Amarante du Sénégal typique, sous la forme de ce mâle adulte. Sa photo un peu floue permet tout de même d'observer qu'il répond à quasiment tous les critères d'identification exigés par les guides ornithologiques classiques: face et dessous (poitrine et ventre) roses ou rouges, y compris les 2 mandibules du bec qui porte toutefois souvent des stries noires sur l'une et/ou l'autre de ses arêtes et marges (non visible ici), croupion et couvertures sus-caudales également rouges, tandis que le bas-ventre est brun-chamois, comme le dessus (calotte, nuque, manteau et ailes), plus ou moins lavé de rouge. Seules les petites tâches jaunâtres de la poitrine sont difficiles à distinguer.
Amarantes_du_Sénégal (Red-billed firefinch, Lagonosticta senegala ssp senegala), couple adulte typique, jardin de la Saga, Somone, Région de Thiès, Sénégal. Cette photo de meilleure qualité, prise dans mon jardin au Sénégal, permet de mieux apprécier certains détails de la morphologie d'un mâle dragueur de la sous-espèce senegala. On y voir aussi une femelle qu'il est parvenu à attirer en agitant une tige de graminée (comportement fréquent chez cette espèce), suggérant qu'il est prêt à lui construire un nid (donc, du sérieux!). D'autres photos de cet épisode de drague peuvent être trouvées via le moteur de recherche du site (y inscrire le nom de l'espèce). On voit de nouveau un bec entièrement rose, ainsi que les petites tâches crème sur la poitrine. La proximité du mâle et de la femelle souligne le dimorphisme sexuel chez cette espèce: la femelle est presque entièrement brun chamois ( un peu plus clair dessous), à l'exception du bec rose, des lores (glossaire), du croupion, et des couvertures sous-caudales qui sont rouges.
Amarante du Sénégal (Red-billed firefinch, Lagonosticta senegala), mâle adulte atypique, Shinde, Delta de l'Okavango, Botswana-7423. Mais la plupart des Amarantes que nous avons observées à Shinde différaient de la description classique de cette espèce par la couleur gris sombre de leur mandibule supérieure. A tel point qu'ayant vu d'abord plusieurs individus de face, dont la mandibule supérieure cachait l'inférieure du fait de la vue plongeante que nous en avions depuis la voiture, j'ai cru me trouver face à des Amarantes de Jameson (Jameson's firefinch, Lagonosticta rhodopareia), une autre espèce d'Amarante (il en existe au moins 9!) dont nous n'avons observé que 2 individus à Shinde, et qui ressemble à l'Amarante du Sénégal, ne s'en différenciant essentiellement que par la couleur gris sombre des DEUX mandibules. Ceci implique une courte discussion taxinomique (glossaire) qui risque de n'intéresser que les ornithologues (et encore!)
Amarante du Sénégal (Red-billed firefinch, Lagonosticta senegala) mâle atypique de profil, Shinde, Delta de l'Okavango, Botswana-7423 Mais comme cette photo l'illustre, les clichés de profil que j'obtenais de ces Amarantes atypiques montraient toutes que seule la mandibule supérieure avait cette couleur gris sombre, la mandibule inférieure apparaissant tout à fait rose.
Amarante du Sénégal (Red-billed firefinch, Lagonosticta senegala), femelle adulte atypique, Shinde, Delta de l'Okavango, Botswana-7445 Ce bec bicolore atypique était aussi observé chez les femelles qui accompagnaient les mâles sus-décrits: de nouveau mandibule supérieure grise, et inférieure rose. On peut par ailleurs constater que, comme chez les mâles, tous les autres critères morphologiques sont identiques à ceux de l'Amarante du Sénégal classique, ce qui confirme, s'il en était besoin, que ces oiseaux n'étaient pas des Amarantes de Jameson. Dans cette dernière espèce, la femelle a un dessous plus coloré, orange-rouge dans la forme nominate (glossaire), ou rosâtre dans la sous-espèce jamesoni qu'on trouve au Botswana (comme la sous-espèce senegala). De plus, dans les 2 sexes les plumes du bas ventre et les couvertures sous caudales sont noirâtres. (ref dans Birds of the world), ce qui n'est pas le cas ici.
Amarantes du Sénégal (Red-billed firefinch, Lagonosticta senegala), couple atypique, Shinde, Delta de l'Okavango, Botswana-7361 On retrouve chez chacune de ces 2 autres Amarantes la mandibule supérieure sombre (gris bleu chez la femelle et presque noire chez le mâle) qui, seule, tranche avec la description classique de l'Amarante du Sénégal dont tous les autres traits sont présents. Après de longues recherches dans diverses sources dont les sites de Oiseaux.net et de Birds of the world du Cornell lab of ornithology, le phénotype de ces oiseaux ne correspond à aucune des 6 sous-espèces de l'Amarante du Sénégal, dont senegala, la sous-espèce "nominate" (référence), et rendalli, la sous-espèce la plus spécifiquement observée au niveau du delta de l'Okavango: leur bec est toujours décrit entièrement rouge ou rose, hormis la possibilité d'arêtes et de bords noirs. Il ne répond pas plus à celui des 8 autres espèces d'Amarantes: l'Amarante à ventre noir (Black-bellied firefinch, Lagonosticta rara) a bien le même bec bicolore, mais son bas-ventre et sa région sous-caudale sont d'un noir profond, ce qui n'est manifestement pas le cas de nos oiseaux. De plus sa distribution se situe beaucoup plus au Nord que le Botswana. Deux autres Estrilidés ont aussi un bec bicolore du type de celui de nos Amarantes (l'Astrild à ventre jaune, Yellow-bellied waxbill, Coccopygia quartinia, et l'Astrild à joues noires, Swee waxbill, Coccopygia melanotis), mais le reste de leur phenotype est inconfondable avec celui de l'Amarante du Sénégal. La possibilité d'un tel bec bicolore chez l'Amarante du Sénégal mériterait donc d'être mentionnée dans les guides ornithologiques.
Nous avons par ailleurs identifié 1 espèce d’hirondelle (Hirundinidae) sous la forme d’1 Hirondelle à croupion gris.1 espèce de Muscicapidae (Gobemouches)
sous la forme de 7+ Tariers africains, 3 espèces de Gonoleks et apparentés (Malaconotidae): 1 Gonolek à ventre blanc, espèce déjà vue à Chobe ,
1 Gonolek rouge et noir, et 1 Tchagra à tête noire,et3 espèces de Pie-grièches (Laniidae), apparentées aux Malaconotidae :2 Corvinelles noir et blanc, 2Pie-grièches à poitrine rose, et 2 Pie-grièches écorcheur,
Hirondelle à croupion gris (Grey-rumped swallow, Pseudhirundo griseopyga), adulte perché sur un roseau, Magweggana spillway, Delta de l'Okavango, Botswana. Une petite hirondelle (longueur 14 cm, surtout du fait de la queue longue et très échancrée), élancée et plutôt terne, à dos bleu sombre, croupion gris pâle et dessous pâle, calotte et nuque grises, bandeau plus sombre entourant les yeux, et sourcil chamois séparant ces 2 zones. L'hirondelle de fenêtre (Common house martin, Delichon urbicum) a aussi un croupion gris mais plus pâle, et est plus rondelette, avec une queue beaucoup plus courte. Présente dans de nombreuses zones de l'Afrique sub-saharienne, particulièrement dans le quart Nord-Est de l'Afrique australe. Très grégaire. Peut constituer des dortoirs de plusieurs milliers d'individus dans les roselières.
Gonolek rouge et noir (Crimson-breasted shrike, Lanius atrococcineus), adulte tenant dans son bec une guêpe, Madikwe Game Reserve, Province du Nord-Ouest, Afrique du sud. Nous n'avons malheureusement vu qu'un seul Gonolek rouge et noir à Shinde, et faute d'être parvenu à le photographier, j'ai choisi cette photo d'un congénère prise en 2015 dans la Réserve de Madikwe, très proche de la frontière avec le Botswana. La famille des Malaconotidae, comprenant surtout des Gonoleks, est proche de celle des Laniidés, c'est à dire des Pie-grièches. La beauté du Gonolek rouge et noir réside particulièrement dans le magnifique rouge "crimson" de son dessous. Cet oiseau n'est pas très farouche, mais insaisissable, toujours en mouvement, semblant vous narguer malicieusement. Celui-ci tient dans son bec une guêpe ou un autre hyménoptère qu'il vient d'attraper et va avaler.
Tchagra à tête noire (Black-crowned tchagra, Tchagra senegalus), adulte chantant au sommet d'un acacia, Brousse de Somone, Région de Thiès, Sénégal. C'est son chant mélancolique caractéristique qui nous a révélé la présence de ce Tchagra. Mais à peine aperçu il s'enfuit et j'ai de nouveau du puiser dans mes clichés antérieurs pour illustrer sa présence. Cet oiseau de taille moyenne (20 cm) peut être observé presque partout en Afrique. Sont marquants chez lui, outre son chant, également souvent émis au cours d'un vol nuptial descendant, ses ailes roux vif, sa calotte noire et son trait noir trans-orbitaire délimitant un sourcil blanc épais.
Corvinelles noir et blanc (Magpie shrike, Urolestes melanoleucus), femelles adultes, Hwanghe National Park, Zimbabwe. Il s'agit d'une Pie-griècehe répandue dans les 2/3 Sud de l'Afrique Australe. Elle est caractérisée par les 2 couleurs qui lui ont donné son nom, parmi lesquelles le noir prédomine, et par sa queue très longue et souple, flottant au vent. On la rencontre souvent en groupes de 5 à plus de 10. Nous l'avons aussi observée en Afrique du Sud et au Zimbabwe, et c'est une photo pris dans ce dernier pays que j'ai choisie pour la représenter, car la plus typique de mon "stock". Le Parc de Hwanghe se situe très prés de la frontière avec le Botswana .Les tâches blanches sur les flancs suggèrent qu'il s'agissait de 2 femelles.
Pie-grièche à poitrine rose (Lesser grey shrike, Lanius minor), adulte sur son poste de guet, Shinde,, Delta de l'Okavango, Botswana. La jolie Pie-grièche à poitrine rose qu'on observe en Afrique australe d'Octobre à Avril est un migrant paléarctique (glossaire) qui réapparait en Europe où elle se reproduit à partir du mois de Mai. La poitrine n'est rose que chez le mâle, et cette couleur peu marquée peut être difficile à distinguer, facilitant la confusion avec la Pie-grièche grise. Son trait le plus caractéristique est le large bandeau noir qui, chez l'adulte, barre le front et englobe les yeux. En France, avec seulement 10 couples en 2015, 8 en 2016, et 5 en 2017, cette espèce est en voie d'extinction. Probablement en grande part du fait de la disparition des gros insectes dont elle se nourrit, liée à l'usage des pesticides.
Pie-grièche écorcheur (Red-backed shrike, Lanius collurio), mâle adulte chantant, Shinde, Delta de l'Okavango, Botswana. Comme la Pie-grièche à poitrine rose, la Pie-grièche écorcheur, que nous avons aussi observée à Chobe, est un migrant paléarctique qui retourne se reproduire en Europe à partir du mois de Mai. Cet oiseau est célèbre du fait de l'habitude de certains individus d'empaler sur des épines les insectes qu'ils capturent afin de s'en faire un garde-manger. On peut l'observer dans presque toute l'Europe, dont la France, bien que sa population y diminue, probablement sous l'effet de l'usage immodéré de pesticides qui la prive des insectes qu'elle consomme. Le plumage de la femelle est beaucoup plus discret, avec un dessous clair et chevronné, mais elle a comme le mâle un manteau et des couvertures alaires rousses qui valent à cette espèce son nom Anglais de Pie-grièche à dos rouge..
Parmi les autres Passeriformes, nous avons encore vu 2 moineaux Sud-Africains (Passeridae), 2 Piquebœufs à bec rouge (Buphagidae) perchés comme un Héron Cendré sur
la tête d’un hippopotame (voir photo plus haut), et 3 espèces de la famille des Tisserins (Ploceidae) : 7+ Euplectes à épaules orangées, 1+ Mahali à sourcils blancs (White-browed
Sparrow-weaver, Plocepasser mahali), et 2 Tisserins safran. Enfin 1 espèce de Souimanga (Nectariidae), 1 Souimanga à ventre blanc, et 1 Veuve dominicaine (Viduidae).
Euplecte à épaules orangées (Fan-tailed widowbird, Euplectes axillaris), mâle nuptial sur une fleur de papyrus fanée, Maggwegana spillway, Botswana. Nous avons observé au moins 7 mâles de cette espèce en plumage nuptial le long du Maggwegana spillway, perchés au sommet de grands papyrus d' où ils cherchaient à attirer des femelles à l'allure insignifiante, petits oiseaux bruns présentant toutefois des liserés orangés au niveau des petites couvertures alaires. Il était difficile de leur tirer le portrait , car ils tendaient à se dissimuler derrière la végétation qui les portait.
Euplecte à épaules orangées, mâle-adulte nuptial paradant, Parc National du Lac Mburo, Ouganda Cette autre photo d'un mâle nuptial, prise cette fois en Ouganda, le montre paradant devant une cour de femelles de la façon qui lui a valu son nom anglais de (traduction littérale) "Euplecte à queue en éventail". On peut rencontrer ce bel oiseau pratiquement partout en Afrique subsaharienne, le plus souvent en groupe.
Souimanga à ventre blanc (White-bellied sunbird, Cinnyris talatala), mâle nuptial butinant, Marataba camp, Limpopo province, Afrique du Sud Les souimangas sont les colibris ou oiseaux-mouche africains. Le seul que nous ayons vu à Shinde évoluait très haut et à contre-jour, et si ses photos permirent de l'identifier, elles n'étaient vraiment pas présentables ici. Heureusement nous avions déjà photographié l'espèces sur 2 autres sites au Nord de l'Afrique du Sud, Marataba en 2015, la section privée du Marakele National Park, prés de la frontière du Botswana, et The Outpost, le poste le plus au nord du Parc Krüger, prés de la frontière du Zimbabwe, où nous l'avons vu nicher. Le dos d'un magnifique bleu iridescent, associé à cette à une gorge violette et un ventre blanc immaculé sont typiques du mâle de cette espèce. La femelle est beaucoup plus terne. Noter le long bec arqué plongé dans une fleur dont le Souimanga aspire le nectar, un comportement qui définit la famille à laquelle il appartient, les Nectariniidés.
En ce qui concerne les AUTRES ESPECES d’oiseaux, nous en avons observé 17 représentant 6 ordres et 12 familles, dont 10 espèces (soulignées) sont représentées ci-dessous par des photos.
Parmi les Galliformes, nous avons observé 2 Pintades de Numidie (pour photo voir Chobe), 5 Francolins de Swainson et 5 Francolins à bec rouge,
soit 3 espèces déjà aperçues à Chobe, mais aussi 2 Cailles des blés (Common quail, Coturnix coturnix) qui ont disparu si vite dans les grandes herbes que toute photo
fut impossible ! Parmi les Columbiformes, nous avons vu3 Colombars à front nu,le superbe Pigeon vert Africain, qui cassaient la croute
prés de la salle à manger du camp, où nous prenions nous même notre petit déjeuner !
Francolin de Swainson (Swainson's spurfowl, Pternistis swainsonii), adulte perché sur un buisson, Shinde, Delta de l'Okavango, Botswana. Une photo relativement inhabituelle car il est rare de voir un Francolin perché sur un buisson ou un arbre dans la journée. Pas de dimorphisme sexuel dans cette espèce. Les juvéniles les plus précoces peuvent voleter avant l'âge de 2 semaines.
Francolin à bec rouge adulte (Red-billed spurfowl, Pternistis adspersus),_Xigera camp, Moremi Wildlife Reserve, Botswana. Faute de photo prise à Shinde, cette femelle photographiée en 2008 sur un autre site du Delta de l'Okavango, la Moremi Wildlife Reserve (la grande ile du delta). Pas de dimorphisme sexuel chez les Francolins, mais ici on distingue des poussins cachés sous les herbes. Notez le dessous finement barré, le bec ET les pattes rouges, et surtout le cercle orbitaire jaune, diagnostique.
Colombar à front nu (African green pigeon, Treron calvus), Shinde camp, Delta de l'Okavango, Botswana.-7488 Le Colombar à front nu est mieux connu sous son nom de Pigeon vert Africain. Il est assez commun dans une grande partie de l'Afrique sub-saharienne, et bien que son nombre diminue du fait de la restriction de son habitat et de la chasse, il n'est pas vraiment menacé. On peut voir ici que c'est vraiment la couleur verte qui prédomine chez lui, vert olive foncé des couvertures alaires et des flancs, vert plus jaune, caca d'oie, du cou et de la poitrine. Mais c'est surtout le bec gris clair à cire rouge corail, comme les pattes, qui est diagnostique.
Colombar à front nu (African green pigeon, Treron calvus) , Shinde camp, Delta de l'Okavango, Botswana-7492 Sur ce cliché, on distingue cette fois le dessus du cou, gris, les cuisses jaunes, et la tâche mauve sur l'épaule formée par les petites couvertures violettes, spécifique de l'adulte. Elle serait jaune olive chez un juvénile. Le pigeon vert est donc un oiseau très coloré qui mérite d'être vu de prés.
Colombar à front nu (African green pigeon, Treron calvus) , adulte consommant les fruits d'un Balan des savanes (Flueggea virosa), Shinde camp, Delta de l'Okavango, Botswana-7489 La présence du Colombar à front nu est très liée à la présence d'arbres fruitiers, particulièrement de figuiers, sur lesquels il trouve sa nourriture principale. Sur cette photo le Pigeon vert explore un Balan des savanes (Flueggea virosa) dont on le voit consommer les fruits, capsules blanchâtres très juteuses et sucrées.
Colombar à front nu (African green pigeon, Treron calvus) dans une position acrobatique à la recherche de fruits à consommer, Shinde camp, Delta de l'Okavango, Botswana-7482 Comme le montre cette photo, le Colombar à front nu peut être un véritable acrobate dans sa recherche de fruits. La position de cet individu permet aussi de mieux visualiser le patch violet qui marque l'épaule des adultes.
Parmi les Psittaciformes, nous avons observé 4 Perroquets de Meyer(nous en avions aussi vu 2 à Chobe). Dans l’ordre des souvent chatoyants Coraciiformes,
nous avons observé 3 membres de la famille des Alcédinidés (1 Martin-pêcheur géant, Photo Chobe), 7 Martin-chasseurs du Sénégal, Photos via le moteur
de recherche = Recherche par mot-clé, dans Outils , et 4 Martin-chasseurs striès), 1 espèce de Coraciidé (2+ Rolliers à longs brins), et 2 espèces de Meropidés (2 Guêpiers
à front blanc, photo Chobe et 1 guêpier nain, photo via recherche par mot-clé).
Parmi les Bucérotiformes, oiseaux au long bec souvent bizarre, en tous cas arqué, 5 Bucorves du sud, ou Calaos de terre (Bucorvidés) , dont 1 immature(nous
en avions également vu 4 à Chobe), 1 jolieHuppe d’Afrique(Upupidés), et 25+ Irrisors moqueurs (Phoeniculidés, photo recherche par mot-clé)qui ont survolé en un seul groupe le Magweggana spillway sur lequel nous naviguions.
Enfin parmi les Piciformes , nous avons observé 1 Pic de Bennet (Picidés), et 2 Barbicans promepic (Lybiidés) .
Perroquet de Meyer adulte (Meyer's parrot, Poicephalus meyeri), Magweggana spillway, Delta de l'Okavango, Botswana. Le Perroquet de Meyer est un petit perroquet (longueur 21 à 24 cm), à la tête et au dessus bruns. Dessous et croupion sont plus colorés, d'un vert vif. Mais le trait distinctif de l'espèce est constitué par les tâches jaunes au niveau des épaules, et chez certains individus sur la calotte. Ces tâches sont spécifiques des adultes. C'est sur les roselières du Magweggana spillway que nous avons observé le groupe des 4 perroquets. Au Botswana on peut les observer dans tout le Nord et l'Est du pays.
Martin-chasseur striè de face (Striped kingfisher, Halcyon chelicuti), Shinde, Delta de l'Okavango, Botswana. Une photo peu "parlante" d'un oiseau plutôt terne. Mais en y regardant de plus prés, une allure de Martin-pêcheur, cousin des Martin-chasseurs, avec ce bec long et fort, dont la mandibule inférieure est rouge hormis la pointe noire et cette queue courte. On note aussi un bandeau sombre cachant les yeux, un collier clair, et des stries sombres sur la calotte et le dessous clair. Il aurait fallu une photo de profil ou de dos pour objectiver les caractères les plus évocateurs de l'espèce: panneau bleu sur l'aile, constitué par les rémiges secondaires et tertiaires, croupion et sus-caudales également bleues. On peut trouver ce type de photo sur notre site via la recherche par mot-clé (inscrire le nom de l'espèce dans la case et soumettre).
Rollier à longs brins adulte (Lilac-breasted roller, Coracias caudatus), Shinde, Delta de l'Okavango, Botswana. Par son abondance et la splendeur de son plumage, le Rollier à longs brins est l'un des oiseaux les plus connus et admirés par tous ceux qui ont parcouru les savanes Africaines. Il tire son nom Français de ses longs filets, constitués par ses rectrices externes. Mais, comme souvent, son nom Anglais (Rollier à poitrine lilas) est plus représentatif de cette couleur originale qui frappe le plus chez cet oiseau. Le Rollier à longs brins peut être observé dans les 2/3 Sud du continent, de l'Afrique Australe jusque, au Nord, l'Angola, la République Démocratique du Congo et l'Ethiopie.
Bucorve du Sud (Southern ground-hornbill, Bucorvus leadbeateri), mâle adulte, Shinde, Delta de l'Okavango, Botswana. Les Bucorves sont plus communément appelés en Afrique Calaos de terre (Ground hornbills). Bien qu'ils sachent voler, c'est plus souvent en marchant qu'ils se déplacent et capturent gros insectes, escargots, grenouilles, reptiles et petits mammifères (jusque la taille de jeunes lièvres) dont ils se nourrissent. Ils peuvent mesurer jusque 130 cm de long et peser jusque 6 kg (pour le mâle, taille d'un beau dindon). Chez la femelle, la surface de peau rouge est limitée aux poches situées sous le bec, surmontées d'une petite zone de peau bleue au niveau de la gorge. Dans le Nord de l'Afrique sub-saharienne, le Bucorve du Sud est remplacé par une espèce proche, le Bucorve d'Abyssinie (voir ses photos sur ce site via la recherche par mot clé).
Bucorve du Sud (Southern ground-hornbill, Bucorvus leadbeateri), immature, Shinde, Delta de l'Okavango, Botswana. D'abord bruns, avec une peau faciale jaunâtre, les Bucorves juvéniles ne deviennent tout à fait noirs, avec une peau faciale rouge, qu'au terme des 4 à 6 ans qui leur sont nécessaires pour atteindre leur maturité sexuelle. Cette espèce vit en groupes familiaux de 2 à 8 individus parmi lesquels seul un couple dominant se reproduit. La femelle ponds 1 à 3 œufs à 3 à 5 jours d'intervalle dans une cavité d'arbre d'au moins 40 cm de diamètre, et couve dés le premier œuf. Le développement rapide du premier né lui permet de monopoliser toute la nourriture apportée au nid par l'ensemble du groupe familial. Il est de ce fait le seul à survivre. Au Botswana, un groupe familial ne produit qu'un jeune volant tous les 2 ans et demi (tous les 9 ans seulement au Parc Krüger dans une autre étude). Si l'on ajoute à ce taux très faible de reproduction le fait que la maturité sexuelle n'est souvent atteinte qu'à l'âge de 6 ans, la raréfaction des arbres capables d'héberger de si gros nids, et l'abattage fréquent des Bucorves du fait de différentes superstitions, ou pour leur utilisation dans la médecine traditionnelle, ou comme viande de brousse, on ne s'étonnera pas du fait que cette espèce ne survive pratiquement plus que dans les Parcs et Réserves, ait été classée vulnérable par l'IUCN dés 2010, et soit maintenant en passe d'être classée à risque de disparition.
Huppe d'Afrique adulte (African hoopoe, Upupa Africana), Shinde, Delta de l'Okavango, Botswana. Les Huppes sont des oiseaux magnifiques, spécialement lors de leur vol élégant au cours duquel elles ressemblent à de grands papillons bigarrés, ou lorsque, alertées, elles étalent leur belle crête en une sorte de roue dentée. La huppe d'Afrique a longtemps été considérée comme une sous-espèce de la Huppe fasciée que nous observons en Europe, et son individualité reste contestée par certains groupes comme le Cornell's lab of Ornithology américain. Les différences avec la Huppe fasciée ne concernent que les mâles: couleur orange plus soutenue, rémiges primaire totalement noires d'où, au vol, absence de la bande blanche longitudinale observée chez la H Fasciée. Enfin pas de bande blanche sub-terminale à l'extrémité des plumes de la huppe.
Barbican promépic adulte (Crested barbet, Trachyphonus vaillantii), Shinde camp, Delta de l'Okavango, Botswana. Un oiseau assez commun dans la partie Nord-Est de l'Afrique australe. Taille moyenne (24 cm), allure cocasse du fait de sa crête hirsute et de son apparence flashy, multicolore à dominante noire et blanche dessus, jaune dessous, avec des touches rouges sur la calotte, la face et le croupion. Apparenté aux pics, il vit dans le voisinage des arbres, et est affublé d'un très gros bec avec lequel il explore, entre autres, les fissures des troncs.
Barbican promépic (Crested barbet, Trachyphonus vaillantii), adulte s'apprêtant à consommer un papillon, Shinde camp, Delta de l'Okavango, Botswana. Le Barbican promépic consomme une diète variée: insectes, escargots, fruits, nectar, occasionnellement œufs et oisillons. On le voit ici s'apprêter à déguster un papillon. Il se signale particulièrement par son chant, sorte de trille répétitif qu'il peut maintenir jusque 5 mn.. Il niche dans des cavités d' arbres, non rarement après en avoir expulsé leurs premiers occupants.
Pic de Bennett (Bennett's woodpecker, Campethera bennettii), mâle adulte cherchant sa nourriture, Shinde camp, Delta de l'Okavango, Botswana. Un pic de taille moyenne (22-24 cm), assez abondant dans le Nord de l'Afrique australe. Nous l'avions déjà rencontré en 2012 dans le parc de Mana Pools, au Zimbabwe. Distingué des 2 autres pics de même taille vivant dans la région (le Pic à queue dorée et le Pic barbu) par sa gorge claire et unie, et sa poitrine marquée de tâches sombres arrondies alors qu'elle est striée dans les 2 autres espèces. Seul le mâle a des moustaches rouges. Celles de la femelle sont plus petites, et noires, et sa calotte n'est rouge que dans sa moitié postérieure. Mange souvent sur le sol.
Mammifères, Reptiles et insecte intéressant observés dans la concession de Shinde
Parmi les mammifères de l’ Ordre des Rongeurs, nous avons observé pour la première fois un Ecureuil de Smith, ou Ecureuil des savanes(famille
des Sciuridés comme tous lesécureuils).
Concernant l’Ordre des Primates, nous avons de nouveau rencontré à Shinde de nombreux (42+) Babouins Chacma (famille des Cercopithecidès),soit sensiblement autant qu’à Chobe,répartis entre 2 groupes familiaux.
Nous avons observé des membres de 4 familles de l’ordre des Carnivores : parmi lesquels 2espèces deCanidés, le Chacal
à chabraque, et le Chacal à flancs rayés. Nous avons également observé de nouveau un Zorille du Capou Ratel (Honey badger, Mellivora
capensis), vu de loin alors qu’il trottait à vive allure sous l’une de premières pluies de la saison (famille des Mustelidés).
Ecureuil de Smith ou écureuil des savanes (Smith's bush squirrel, Paraxerus cepapi ssp Chobiensis), Shinde camp, Delta de l'Okavango, Botswana. Cet écureuil fait partie des écureuils arboricoles, par opposition aux éc. terrestres. Il pèse 200 g et mesure 30 à 35 cm, queue incluse. Son ventre est toujours blanc, mais sa fourrure varie du gris clair dans les zones sèches au marron dans celles humides. Il vit en groupes familiaux territoriaux de 2 à 12 individus, et jusque 8 ans. Il consomme principalement des fleurs et des fruits mais aussi, plus accessoirement, des insectes, particulièrement des termites.
Babouins chacma (Chacma baboons, Papio ursinus), adultes s'épouillant, Shinde, Delta de l'Okavango, Botswana. L'épouillage est une activité quotidienne chez les Babouins, comme chez beaucoup d'autres espèces de singes. Outre que ce comportement permet de limiter le nombre de parasites et les désagréments qu'ils entrainent (démangeaisons, transmission de maladies), il a une fonction sociale importante, contribuant par sa régularité et sa réciprocité à la cohésion du groupe.
Babouin Chacma juvénile (Chacma baboon, Papio ursinus), Shinde, Delta de l'Okavango, Botswana. Les femelles Babouin donnent naissance à 1 petit par an en moyenne. Il pèse 1 kg à la naissance et est sevré à 1 an s'il n'a pas été éliminé auparavant par un mâle autre que son père qui aurait vaincu ce dernier et pris la tête du groupe familial. Le Chacma est en effet l'une des 119 espèces de mammifères chez qui les nouveaux mâles dominants tuent les petits du dominant précédent peu après l'avoir défait. Ce faisant ils interrompent la lactation des mères qui retournent de ce fait en œstrus, permettant au nouveau dominant de les féconder et d'assurer sa propre descendance. Une étude menée chez les Chacmas du Delta de l'Okavango a trouvé que ce comportement serait à l'origine de 70% de la mortalité infantile de cette espèce!
Chacal à chabraque adulte (Black-backed jackal, Canis mesomelas), Savuti camp, Delta de l'Okavango, Botswana. Faute de photo satisfaisante du chacal à chabraque vu à Shinde, en voici un autre que nous avions photographié en 2008 également dans le delta de l'Okavango prés du Savuti camp. Notez le manteau sombre caractéristique contrastant avec les flancs roux. Ce chacal principalement nocturne se rencontre aussi souvent le jour en petits groupes familiaux. Il se nourrit des francolins, pintades, lièvres, autres rongeurs, petites antilopes et serpents qu'il a l'occasion de tuer, mais c'est aussi un charognard qui est attiré par les "kills" des grands carnivores dont il se gorge en compagnie des hyènes et des vautours dés que lions ou autres prédateurs quittent leur proie.
Chacal à flancs rayés (side-striped jackal, Lupulella adusta), adulte aboyant pour alerter ses congénères sur la présence d'un léopard, Shinde concession, Delta de l'Okavango, Botswana. C'est probablement surtout sa famille que ce chacal voulait alerter, car ces canidés vivent en général en petits clans familiaux; tandis que les léopards sont friands de chacals! Mais ce faisant il a aussi alerté notre guide et a permis que ce dernier nous mène jusqu'au léopard! Un moment fort dont Françoise a pu filmer quelques minutes, à voir dans "nos premières vidéos".
Chacal à flancs rayés (side-striped jackal, Lupulella adusta), adulte arpentant la brousse en alarmant à propos de la présence d'un prédateur, Shinde concession, Delta de l'Okavango, Botswana. Dés qu'il nous a aperçus, le chacal a repris son trot tout en continuant d'alarmer. On distingue bien sur le fonds gris noir de ses flancs (et de son dos) la raie blanchâtre qui barre ces flancs en oblique, et lui a donné son nom. Noter aussi l'autre critère qu'est l'extrémité blanche de la queue principalement blanche. Le chacal à flancs rayés est généralement un peu plus gros que son cousin à chabraque, mais aussi plus farouche et nocturne, ce qui fait qu'on le rencontre moins souvent.
Nous avons aussi vu en plein jour 2 jeunes Hyènes tachetées (famille des Hyaenidés), une espècepourtant principalement nocturne. C’est leur curiosité qui
les avait attirées vers nous. Rentrant au camp en fin d’après-midi, notre 4/4 longea un monticule couvert de végétation, correspondant a priori à une termitière déshabitée. Notre
excellent guide Kenny remarqua qu’un peu de poussière semblait sortir de l’entrée d’un terrier partiellement cachée par des arbustes, et nous proposa de nous arrêter à proximité. Les 2 jeunes
hyènes ne tardèrent pas à sortir de ce terrier, pour nous observer, puis s’allonger devant nous, et enfin jouer avec une branche morte.
Concernant la famille de Félins (Félidés) nous avons rencontré une petiteharde de 4 Lions (Lion, Panthera leo): un jeune mâle, environ
24 mois, accompagné de 3 jeunes femelles, peut-être ses sœurs avec lesquelles il se serait émancipé du clan familial. Ces dernières finissaient les restes d’un impala qu’elles avaient tué pendant
la nuit, tandis que le mâle, généralement prioritaire lors des repas, se reposait déjà, la panse pleine !
Hyènes tachetées juvéniles (Spotted hyaenas, Crocuta crocuta) au bord de leur terrier, Shinde, Delta de l'Okavango, Botswana. Il ne fallut pas plus de quelques minutes après notre arrêt devant leur terrier pour que ces 2 juvéniles âgés de 3 à 4 mois pointent leur nez, encore prudents, se cachant derrière les arbustes qui en dissimulaient l'entrée. La Hyène tachetée est la plus grosses des 4 espèces de hyènes. Ici il s'agissait probablement de 2 femelles ou 2 mâles, car dans cette espèce dominée par les femelles, au cas où deux juvéniles soient de sexe opposé, souvent la jeune femelle tue son frère pour profiter de sa ration!
Hyènes tachetées (Spotted hyaenas, Crocuta crocuta), gros plan sur 2 juvéniles de 3 à 4 mois debout devant leur terrier, Shinde, Delta de l'Okavango, Botswana. Mais bien vite, stimulées par leur curiosité, les voici tout à fait dehors. Difficile de croire que ces jeunes animaux encore charmants vont devenir ces grosses bêtes hideuses que sont les hyènes adultes! Pour en voir une photo, inscrire le nom de l'espèce dans la case "Recherche par mot clef" (onglet outils). Vous remarquerez alors son allure caractéristique vue de profil: train avant plus haut que l'arrière, d'où un dos en pente et une démarche caractéristique. Noter aussi les oreilles larges et arrondies, alors qu'elles sont étroites et pointues chez les 3 autres espèces de Hyènes, qui sont aussi nettement plus petites que la Hyène tachetée..
Hyènes tachetées (Spotted hyaenas, Crocuta crocuta), 2 juvéniles jouant devant leur terrier, Shinde, Delta de l'Okavango, Botswana. Les voici maintenant plus en confiance, encore qu'elles ne nous quittent pas des yeux. Elles se sont disputé quelques minutes la grosse branche qu'on voit sur le sol. En période reproductive, les hyènes tachetées se rassemblent la nuit en groupes importants, particulièrement lorsque la lune est pleine. Le bruit de ces "parties" est affreux, et un véritable tohu-bohu précède l'accouplement. La gestation dure environ 110 jours, et 1 ou 2 jeunes naissent, parfois jusque 4, très sombres sinon noirs pendant leurs premières semaines. Ils commencent à sortir du terrier vers 6 semaines, et deviennent indépendants quelques semaines plus tard.
Hyènes tachetées (Spotted hyaena, Crocuta crocuta), 2 juvéniles jouant devant l'entrée de leur terrier, Shinde, Delta de l'Okavango, Botswana. Un dernier coup d'œil, et nous les quittons, car il est temps de rentrer au camp.
Les hyènes tachetées sont avant tout des charognards qui suivent à distance les lions, guépards et lycaons, forçant souvent les 2 dernières espèces, plus frêles, à leur abandonner leur "kill". Les lions les haïssent et en tuent ou en mutilent lorsqu'elles s'approchent trop tôt de leur kill. Mais ce sont aussi d'authentiques prédateurs, capables de tuer des antilopes juvéniles et même adultes, jusque la taille du zèbre. Elles suivent aussi les femelles gestantes de façon à se nourrir de leurs bébés dés la mise bas. Leurs puissantes mâchoires broient les os, leur permettant de se nourrir de leur moelle, le calcaire avalé expliquant la couleur crayeuse caractéristique de leurs fèces.
Lion d'Afrique (Lion, Panthera leo), jeune mâle d'environ 24 mois repu après le kill d'un impala, Shinde, Delta de l'Okavango, Botswana. Ce sont le plus souvent les lionnes qui chassent et tuent les proies. Les mâles, plus lourds et encombrés par leur crinière qui les ralentit dans les grandes herbes et les fourrés, sont en effet moins agiles et rapides. Mais au moment d'entamer la proie, s'il est présent le mâle retrouve la priorité.
En fait il est souvent absent, occupé à garder les limites du territoire de son clan, et ce sont les lionnes qui l'appellent pour le festin. Ici, repu il se repose, à l'ombre de la végétation.
Lion d'Afrique (Lion, Panthera leo), portrait d'un jeune mâle d'environ 2 ans, Shinde, Delta de l'Okavango, Botswana. Ce gros plan permet de mieux détailler sa crinière, et d'en tirer des conséquences pour l'estimation de son âge. En faveur de sa jeunesse, le peu de développement de cette crinière, et, à un moindre degré, sa blondeur. A vrai dire, certains lions adultes plus âgés ont aussi des crinières aussi courtes. voire n'ont pas de crinière. Quant à la couleur, si elle tend à foncer avec l'âge, c'est également inconstant. Il y a plus de 50 ans, on rencontrait encore en Afrique du Nord, ainsi que dans la région du Cap, des lions à crinière entièrement noire, mais ces races ont disparu depuis longtemps.
Tous les félins sont impressionnants. Mais pour les amoureux de l’Afrique sauvage, la rencontre d’un léopard est certainement l’un des évènements les plus espérés. Le léopard est le plus beau et
le plus secrets des félins. En rencontrer un au cours d’une semaine de safari fait marquer ce voyage d’une pierre blanche ! Et grâce à Kenny, nous avons vu en 3 jours 2 femelles Léopard
différentes. J’ai déjà évoqué plus haut la rencontre de la seconde, dont la présence nous avait été révélèe par les cris d’alarme d’un Chacal à flancs rayés. Nous avons aussi vu un
vieux mâle Guèpard semblant digèrer difficilement son dernier repas ! Donc, au total, un score très appréciable en matière de félins et autres Carnivores.
Léopard (Leopard, Panthera pardus), jeune femelle au repos, Shinde, Delta de l'Okavango, Botswana. C'est dés le soir de notre arrivée que Kenny nous a amené à cette première femelle, âgée de 2 ou 3 ans, et qui, a sa connaissance, n'avait encore jamais procréé, mais était peut-être gravide. Il l'avait vu tuer une proie le matin même, et se doutait qu'elle avait du passer la journée prés de son kill. Elle s'y reposait effectivement. Des hôtes du camp avaient assisté à cette scène particulièrement dérangeante. Le léopard avait découvert dans l'herbe un bébé antilope que sa mère y avait caché, et qui ne s'était pas effrayée de cette rencontre. Le léopard avait d'abord joué quelques minutes avec le bébé avant que soudain son instinct se réveille et qu'elle lui casse la nuque, puis la dévore. Lorsque nous l'avons trouvée ce soir là, elle digérait encore et nous a laissés longtemps l'admirer, apparemment indifférente.
Léopard (Leopard, Panthera pardus), adulte tapi dans la végétation, Shinde, Delta de l'Okavango, Botswana. Cette photo a été prise au cours de l'épisode déjà évoqué du chacal à flancs rayés dont les cris d'alarme évoquaient la possibilité d'un léopard dans les environs. Le léopard est particulièrement friand de chacals et de chiens. Des léopards vivent cachés dans nombre de villes d'Afrique et d'Asie, ne sortant que la nuit pour s'y nourrir de chiens errants! Et cette fois, après quelques minutes, nous avons pu distinguer la tête d'un léopard tapi dan la végétation.
Léopard (Leopard, Panthera pardus), femelle d'environ 4 ans se faufilant dans la végétation, Shinde, delta de l'Okavango, Botswana. Se sentant repérée, cette belle femelle âgée selon Kenny d'environ 4 ans abandonna son poste de guet et commença de contourner la végétation derrière laquelle elle se cachait, nous permettant d'admirer sa robe magnifique, et la souplesse de son pas.
Léopard (Leopard, Panthera pardus), femelle d'environ 4 ans déambulant prés d'un marigot , Shinde, delta de l'Okavango, Botswana.- La voici maintenant se faufilant dans les grandes herbes d'une zone humide, proche d'un marigot.
Léopard (Leopard, Panthera pardus), femelle d'environ 4 ans déambulant dans une brousse sèche, Shinde, delta de l'Okavango, Botswana. La femelle s'est ensuite éloignée de nous, traversant calmement une zone plus sèche. A aucun moment elle n'a manifesté d'inquiétude ni de hâte. Probablement avait-elle simplement réalisé que du fait de notre arrivée qui avait mis en fuite la proie qu'elle convoitait, elle avait perdu l'occasion d'un petit déjeuner succulent en la personne de ce chacal.
Guépard (Cheetah, Acinonyx jubatus), mâle d'environ 10 ans assoupi par une digestion difficile, Shinde, Delta de l'Okavango, Botswana. C'est la grande taille de ce guépard et sa courte crinière (non visible sur ce cliché) qui suggéraient son sexe masculin. Il s'agissait d'un animal âgé (environ 10 ans pour une espérance de vie moyenne de 13 ans dans la nature et 20 ans en captivité). Noter encore la tête ronde, caractéristique, comme le fin trait noir reliant la bouche aux yeux. Ce guépard somnolait, couché sur le reliquat d'une termitière lui permettant de dominer la plaine et de déceler un éventuel danger. Lions, hyènes et léopards tuent en effet volontiers cette espèce considérée rivale. Sa panse était manifestement pleine, et il n'avait certainement pas eu de difficulté à la remplir d'une jeune antilope, voire d'un nouveau-né dans cette période de mise-bas.
Concernant les Eléphants des savanes, dernière espèce vivante (avec l’Eléphant des forêts) de l’ordre des Probiscidiens (Probiscidea),
nous en avons vu plus de 50 à Shinde, soit plus qu’à Chobe où nous n’étions toutefois sortis qu’à 2 reprises dans les zones les plus fréquentées par l’espèce, essentiellement prés de la rivière.
A Shinde, il s’agissait le plus souvent de petits groupes de femelles paissant dans des zones humides, accompagnées de juvéniles et escortées de Hérons garde-bœufs, espèce très
présente dans la concession, où nous en avons aussi observé autour de la plupart des antilopes et autres ruminants que nous avons rencontrés en train de paitre. Nous avons aussi rencontré une
femelle seule avec son éléphanteau qui, jugeant probablement que nous passions trop prés de son gros bébé, nous a gratifié d’une « mock charge » (simulacre de charge) pour
nous impressionner. Nous avons aussi vu quelques mâles isolés, dont l’un énorme mais décharné, qui vivait probablement ses derniers mois sur les berges du Magweggana spillway.
Eléphants de savane Africains (African bush elephants, Loxodonta africana), femelles adultes et leurs juvéniles paissant, entourés de Hérons garde-boeufs (Cattle egret, Bubulcus ibis), Shinde concession, Delta de l'Okavango, Botswana. Les éléphants sont des animaux particulièrement grégaires. Ils vivent en hardes de 10 à 20 individus, parfois jusque 50, menés par une vieille femelle. Ces hardes comportent généralement un seul mâle adulte, un ou deux mâles immatures (tous les autres ont été chassés de la harde à l'époque de leur puberté), et pour le reste des femelles et leur progéniture. Sur cette photo on distingue 4 femelles jeunes (défenses courtes) et 2 éléphanteaux, ne constituant qu'une partie d'une harde d'environ 25 individus. On distingue aussi au moins 7 Hérons garde-boeufs, espèce que nous verrons en fait escorter de ma même façon toutes les espèces d'herbivores Africains, dans le but de gober les insectes que ces derniers font bondir ou s'envoler au fur et à mesure de leur avancée.
Eléphants des savanes africains (African bush Elephant, Loxodonta africana), "mock-charge" d'une femelle cherchant à protéger son rejeton en nous impressionnant. Shinde, Delta de l'Okavango , Botswana. L'instinct maternel est très développé chez les éléphantes, et celle-ci nous le démontre. Bien que son rejeton soit déjà un beau gaillard par comparaison à notre taille, et que nous n'ayons aucune mauvaise intention à son égard, elle n'apprécie pas notre présence et nous le fait savoir par un barrissement impressionnant puis, au moment de la photo, un simulacre de charge, feignant de se précipiter sur nous, les oreilles écartées pour se grossir encore, nous impressionner, et nous faire battre en retraite. Ce que nous avons fait très poliment!
Eléphant de savanes africain (African bush elephant, Loxodonta africana), vieux mâle solitaire probablement en fin de vie se nourrissant d'herbe le long du Magweggana spillway, Botswana. Les éléphants mâles quittent souvent leur harde dans leurs vieux jours, et deviennent solitaires. C'était le cas de ce très gros individu qui paissait le long du Magweggana spillway. On peut noter que pour impressionnante que soit sa taille, il paraissait décharné. Il faut savoir que du fait d'un rendement énergétique faible de sa digestion (50% de la nourriture qu'il avale est rejetée sans avoir été digérée), un éléphant doit consommer 180 à 270 kg de végétation par jour. Il doit de plus disposer d'une bonne dentition pour broyer cette énorme quantité, particulièrement les branchages. Pendant longtemps les éléphants renouvellent leurs molaires adultes au fur et à mesure de leur usure, mais ceci dans la limite de 6 fois. Une fois leurs dernières molaires usées, ils ne peuvent plus consommer que de l'herbe, plus facile à broyer, qu'ils assimilent de moins en moins, et finissent par mourir de faim.
Les Ongulés (glossaire) sont un super-ordre de mammifères pour la plupart végétariens, dont la dernière phalange des doigts est enveloppée d’un sabot sur lequel ces animaux s’appuient
pour marcher. Ils comprennent entre autres la grande majorité des herbivores vivant sur terre et sont classiquement divisés en 2 grands ordres , les Perissodactyles et les Artiodactyles
(pour plus de détails voir le glossaire). En matière de Perissodactyles, nous avons pu observer à Shinde un groupe d’une quarantaine de Zèbres des plaines,
ou Zébre de Burchell, espèce de la famille des Equidés, et assisté au combat impressionnant de deux jeunes étalons.
Zèbres de Burchell (Burchell's zebra, Equus burchelli), combat d'étalons
pour la conquête d'une femelle -1-, Shinde, Delta de l'Okavango, Botswana. Les zèbres de Burchell vivent en troupeaux qui peuvent réunir plusieurs dizaines voire centaines d'individus répartis en groupes familiaux. Ces groupes sont constitués chacun d'un étalon, d'une ou plusieurs femelles, et de leur éventuelle progéniture. Pour conquérir les femelles, les étalons se livrent souvent à des combats impressionnants et acrobatiques. Ici, un jeune étalon en attaque un autre dans le but de s'approprier sa femelle, paissant à ses côtés. Il s'est rué sur son rival pour le bousculer, et tente aussi de le mordre dans le cou.
Zèbres de Burchell (Burchell's zebra, Equus burchelli), combat d'étalons
pour la conquête d'une femelle -2- Shinde, Delta de l'Okavango, Botswana. Tandis que la femelle réalise la situation, son étalon a esquivé la première attaque. Mais cette fois son adversaire se cabre pour le dominer de toute sa taille sinon de son poids (en moyenne 250 kg!).
Zèbres de Burchell (Burchell's zebra, Equus burchelli), combat d'étalons pour la conquête d'une femelle -3-, Shinde, Delta de l'Okavango, Botswana. Et voici notre attaquant qui, en retombant, a de nouveau l'intention de mordre son adversaire avec des incisives dont la longueur permet d'imaginer le dégât qu'elles pourraient causer! Nous n'avons pas assisté à la fin de ce combat, car un grand groupe de congénères s'est soudain interposé entre nous et les combattants que nous avons perdus de vue. Mais ce début de joute était déjà à soi seul très impressionnant, vu la taille des belligérants!
Parmi les mammifères, l’ordre de Artiodactyles est celui qui compte le plus grand nombre d’espèces, réparties en10 sous-ordres. En ce qui concerne celui desHippopotamidés
nous avons observé 25+ Hippopotames du Cap, sous-espèce de l’Hippopotame commun ou amphibie, la plupart le long du Magweggana spillway. Nous n’ avons rencontré
qu’un seul membre du sous-ordre desSuidés (Porcins), sous la forme d’un jeune Phacochère commun mâle broutant genoux à terre comme c’est l’habitude
dans cette espèce. Parmi lesGiraffidés, c’est comme à Chobe un unique mâle de Girafe d’Angola que nous avons rencontré.
Hippopotames du Cap (Cape hippopotamus, Hippopotamus amphibius ssp capensis), groupe familial, Magweggana spillway, Delta de l'Okavango, Botswana. Les hippopotames sont des animaux très grégaires, qui vivent en groupes de 5 à 15 individus, susceptibles de confluer en plus grandes hardes. Ceux de notre photo, prudents, n'ont laissé émerger que la partie supérieure de leurs têtes pour surveiller le passage de notre bateau. Ce qui permet tout de même d'observer la structuration très classique de leur groupe: les femelles, reconnaissables à leurs têtes plus petites (elles ne pèsent en moyenne que 1300 kg!), sont placées au centre, avec leurs éventuels petits, et sont entourées et protégées par les mâles, ici 3 à gauche et 1 à droite, plus massifs (1500 à 2000 kg). Parmi ceux-ci, le plus fort domine l'ensemble du groupe.
Phacochère commun (Warthog, Phacochoerus aethiopicus), jeune mâle broutant dans une position agenouillée caractéristique de l'espèce, Shinde, Botswana. Mâle car il présente les 4 grosses "verrues" ("warts") faciales caractéristiques de ce genre, qui lui valent son nom anglais de cochon (hog) à verrues. Jeune car ses défenses sont encore très courtes, alors qu'elles peuvent atteindre jusque 60 cm chez les vieux mâles. Les "verrues" sont en fait des formations osseuses recouvertes de peau qui renforcent la résistance du groin lors de ses efforts de fouissement, ainsi que celle de la face lors des combats qu'il est amené à livrer, et au cours desquels ses défenses tranchantes, en fait de grosses incisives à croissance continue, constituent des armes redoutables.
Girafe d'Angola (Angola giraffe, Giraffa giraffa ssp angolensis ), portrait d'un mâle adulte, Shinde, Botswana. Un second mâle de cette sous-espèce de la Girafe du Sud, pourvu d'une bonne tête, après celui observé à Chobe. On peut voir cette sous-espèce de la Girafe du Sud au Nord du Botswana et de la Namibie, ainsi que des deux côtés de la frontière entre l'Angola et la Zambie, et à l'extrême ouest du la Zimbabwe. A noter la longueur des cornes, et l'absence de poils à leur extrémité, typiques du mâle adulte qui use ces poils au cours des combats qu'il livre à ses rivaux.
Faisant aussi partie des Artiodactyles, les Bovidés sont l’une des principales familles de Ruminants herbivores : 143 espèces encore vivantes, réparties en une
dizaine de sous-familles et réparties sur tous les continents, en plus d’environ 300 espèces déjà disparues. Appartenant à cette famille, nous avons observé comme à Chobe 42 Impalas (Impala, Aepyceros melampus,
sous-famille des Aepycerotinés ), ainsi que 2 Buffles d’Afrique (African buffalo, Syncerus caffer, sous-famille des Bovinae; Pour ces 2 espèces voir photos dans Chobe, ou en utilisant la recherche par mot clé). Appartenant à la sous-famille des Tragelaphinés, nous avons rencontré 6 belles femelles de Grand Koudou. Dans celle des Réduncinés, dont
les membres fréquentent particulièrement les zones humides, 3 Cobes à croissant, 47+ Cobes de Lechwe, de la sous famille « Lechwe rouge », et 8 Cobes des roseaux ou Réduncas,
dont 1 juvénile.
Grand Koudous (Greater Kudu, Tragelaphus strepsiceros), femelles adultes au coucher du soleil, Shinde, Delta de l'Okavango, Botswana. Le Grand Koudou est une grande antilope (hauteur au garrot 1m60 chez le mâle et 1m35 chez la femelle), élancée et très élégante du fait des tâches blanches qui marquent sa face (museau, chevron entre les yeux) et son cou, et des raies blanches verticales sur leur flancs fauves. Seuls les mâles portent de magnifique cornes spiralées de 120 à 180 cm. Ils vivent seuls la plus grande partie de l'année alors qu'on rencontre les femelles en petits groupes de 5 à 10, incluant leur éventuelle progéniture. Famille: Bovidés, Sous-famille: Bovinés, Genre: Tragelaphinés.
Cobe à croissant (Waterbuck, Kobus ellipsiprymnus ssp ellipsiprymnus), mâle adulte, Shinde, Delta de l'Okawango, Botswana. Le Cobe à croissant est une grande et belle antilope (1m à 1m30 au garrot, poids moyen 250 kg chez le mâle, 180 chez la femelle). Seul le mâle porte des cornes, qu'il a longues, jusque 1m et annelées. Il doit son nom au croissant blanc qui entoure sa croupe brune et le différencie de son cousin le Cobe Defassa qui l'a toute blanche. Il existe aussi des marques blanches au niveau de la bouche, des yeux et de la gorge. On rencontre les femelles et leur progéniture en hardes de 20 à 40 dans les savanes boisées recevant au moins 750 mm d'eau par an, et non loin d'un point d'eau dont cette espèce est encore plus dépendante que le Cobe Defassa. Les jeunes mâles rejoignent vers 9 mois des groupes de célibataires, jusqu'à ce que, vers 5-6 ans, ils parviennent à conquérir un territoire et les femelles qui l'occupent, ou vivent seuls. Ordre: Artiodactyles, Sous-ordre Ruminants, Famille Bovidés, Sous-famille Réduncinés, Genre; Cobe.
Cobes lechwe de la sous-espèce rouge (Red lechwe, Kobus leche ssp leche) escortés de Hérons garde-boeufs, Shinde, Delta de l'Okavango, Botswana. Les Lechwes sont les antilopes les plus aquatiques après les Sitatungas. Elles passent la plus grande partie de leur temps dans l'eau ou auprès d'elle, et s'y réfugient en cas de danger. Ce sont des antilopes de taille moyenne (100cm au garrot pour le mâle et 90 pour la femelle, poids moyens respectivement 120 et 75 kg). Elles vivent en grands groupes, pouvant réunir plusieurs centaines d'individus, dans les marais ou les prairies innondables où elles sont souvent accompagnées de Hérons garde-boeufs, avides de consommer les insectes qu'elles dérangent.
Ordre: Artiodactyles, Sous-ordre: Ruminants, Famille Bovidés, Sous-famille: Réduncinés, Genre: Cobe.
Cobes Lechwe / Lechwes rouges (Red lechwe, Kobus leche ssp leche), mâle adulte avec deux femelles, Shinde, Delta de l'Okavango, Botswana. La silhouette du Lechwe est typique en ce que son train arrière est plus élevé que son train avant. Le mâle est facilement reconnaissable car il est le seul à porter des cornes. Celles-ci sont longues (jusque 90 cm), relativement fines, annelées, et peuvent atteindre 90 cm.
Les mâles Lechwe ne sont pas territoriaux. Ce n'est qu'à la période de reproduction que des combats peuvent survenir au sein de la harde, lorsqu'ils cherchent à s'approprier quelques femelles.
Cobes Lechwe de la sous-espèce Lechwe rouge (Red Lechwe, Kobus leche ssp leche), groupe de jeunes mâles accompagné d'un Héron Garde-boeufs, Shinde, Delta de l'Okavango, Botswana. Ce petit groupe de jeunes mâles Lechwe, caractérisés par leurs cornes encore courtes, évoque en première intention un "groupe de célibataires" (en anglais "Bachelors' club ou plus familièrement Boys' club). Chez la plupart des antilopes, les jeunes mâles sont en effet exclus du groupe familial par le mâle dominant au moment de leur puberté, soit vers l'âge d'un an. Ils rejoignent alors pendant 2 à 4 ans ce type de bachelors' clubs au sein desquels ils vont poursuivre leur croissance et s'entrainer entre eux au combat, jusqu'à avoir acquis assez de force et d'adresse pour défier un mâle dominant et tenter de lui ravir son harem en le battant. Ce n'est cependant pas le cas ici, car les Lechwes, mêmes mâles, sont des antilopes paisibles, non territoriales, dont les mâles ne se combattent que pendant la courte période du rut. Leurs combats ne sont d'ailleurs pas réellement violents, plutôt ritualisés, même si le but est d'établir une hiérarchie entre mâles, basée sur la force. Le plus fort pourra alors intégrer plus de femelles dans son harem. Mais toute l'année les groupes de Lechwes réunissent à la fois des femelles, leurs jeunes, et des mâles de tous âges. Notez par ailleurs l'extrémité noire des queues, meilleur signe distinctif d'avec le Puku (Puku, Kobus vardoni), une autre espèce d'antilope très proche, qui ne présente aucune marque noire.
Grand cobe des roseaux ou Redunca (Southern ou Common reedbuck, Redunca arundinum), mâle adulte, Shinde, Delta de l'Okavango, Botswana. Cette antilope présente plusieurs particularités morphologiques: chez le mâle seulement des cornes de taille moyenne, 35 à 50 cm, formant un V très ouvert, d'abord inclinées vers l'arrière, mais dont l'extrémité se retrousse ensuite vers l'avant. Par ailleurs, dans les 2 sexes, de grandes oreilles poilues, et un trait noir vertical à l'avant de chaque patte, bien vu sur la 2ème photo à venir.
Grand cobe des roseaux ou Redunca (Southern ou Common reedbuck, Redunca arundinum), femelle adulte se reposant à mi-journée, Shinde, Delta de l'Okavango, Botswana. En saison sèche, ces antilopes doivent boire plusieurs fois par jour, ce qui les conduit à se confiner dans des zones humides comme le fait le Cobe de Lechwe. Elles sont actives surtout le matin et le soir, et passent le plus gros du reste de la journée coucheés dans les roseaux comme cette femelle dont on remarquera aussi les grandes oreilles.
Grand cobe des roseaux ou Redunca (Southern or common reedbuck, Redunca arundinum), mâle adulte, Shinde, Delta de l'Okavango Botswana. Le Grand cobe des roseaux est une antilope gracieuse de taille moyenne (65 à 105 cm au garrot, en moyenne 50 (femelle) à 70 kg (mâle). Elle est mal nommée en Français car il ne s'agit pas stricto sensu d'un Cobe, mais d'un Redunca, comme le sont ses espèces sœurs, le Redunca ou Nagor (Bohor reedbuck) , et le Redunca des montagnes (Mountain reedbuck), qui sont plus petites.
Ordre: Artiodactyles, Sous-ordre: Ruminants, Famille: Bovidés, Genre: Redunca.
Grands cobes des roseaux ou Reduncas (Southern or common reedbuck, Redunca arundinum), mâle et femelle adultes et leur juvénile d'environ 1 an, Shinde, Delta de l'Okavango, Botswana. Les mâles de Grands cobes des roseaux sont très territoriaux. Ces antilopes sont donc rarement rencontrées en groupes autres que familiaux, comme celui-ci dans lequel les parents tolèrent encore, mais probablement plus pour longtemps leur grande fille. La mère est à droite. Noter le dessous blanc et la queue courte, mais à extrémité blanche.
Parmi les espèces de la sous-famille des Alcephalinés, dont la morphologie peu élégante est caractérisée par un avant-train plus haut situé que leur arrière train, nous avons observé
17+ Damalisques communs, ou Sassabis, dont 4 juvéniles, et 1 unique Gnou bleu ou à queue noire, ce qui est inhabituel chez cette espèce très grégaire. De lasous-famille
des Bovinés, nous avons également vu2Buffles d’Afrique (African Buffalo,Syncerus caffer, photos
dans Chobe et Kwando ), et decelle des Antilopinés, 42+ Impalas (Impala, Aepyceros melampus, photos dans Chobe) en plusieurs
groupes.
Damalisque commun ou Sassabi (Tsessebe, Damaliscus lunatus), femelle adulte et juvénile suivis par un Héron Garde-boeufs, Shinde, Delta de l'Okavango, Botswana. La silhouette de cette grande antilope (90 à 120 cm au garrot, 115 à 135 kg), comme celle des autres membres de sa famille, ne peut être confondue du fait de leur train avant plus haut que leur train arrière, d'où une inclinaison disgracieuse de leur dos. Ce qui n'empêche pas le Damalisque et son cousin le Topi d'être considérés comme les antilopes les plus rapides du monde (60 km/h sur des distances importantes, avec des pointes possibles de 75 à 100 km/h)!
Il s'agit ici d'une mère suivie de son bébé âgé de seulement quelques jours. Tous deux sont escortés par l'inévitable Héron garde-boeufs (Cattle egret, Bubulcus ibis) à l'affut des criquets et autres insectes que les 2 mammifères vont faire s'envoler sur leur parcours.
Ordre: Artiodactyles, sous-ordre Ruminants, Famille Bovidés, sous-famille Alcélaphinés, Genre:Damalisque.
Damalisques communs ou Sassabis (Tsessebe, Damaliscus lunatus), adulte gardant une crèche de 3 veaux, Shinde, Delta de l'Okavango, Botswana. Nous avons vu beaucoup de petits Damalisques à Shinde, parce que notre voyage coïncidait avec le début de la saison des pluies, époque avec laquelle les mises-bas sont synchronisées de façon à offrir au bébé plus de chances d'un lait riche, du fait de la croissance rapide de l'herbe. La mise-bas est très rapide pour réduire le risque de prédation, et les autres femelles du groupe entourent la parturiente pour faire écran. Dans les 15 minutes la suivant, le bébé est sur ses pattes, prêt à suivre sa mère.
Les femelles n'ont généralement qu'un petit à la fois, rarement 2. La présence de 3 jeunes montre bien qu'il s'agit d'une crèche, gardée par l'une des femelles du groupe.
Gnous bleus ou à queue noire (Wildebest, Connochaetes taurinus), femelle et mâle, Kgalagadi Transfrontier Park, Désert du Kalahari, Afrique du sud. N'ayant pu tirer le portrait du seul Gnou vu à Shinde, j'ai ressorti cette photo prise en Afrique du Sud. Le Gnou bleu est un ruminant herbivore de grande taille (115 à 145 cm au garrot, 120 à 280 kg) de couleur brune à reflets bleus. Son aspect est un peu ridicule du fait du contraste entre d'une part sa tête et ses épaules massives, et d'autre part son arrière train un peu plus bas et plus grêle. La femelle est un peu plus petite, et ses cornes sont plus fines et courtes. Cet animal est très grégaire, et célèbre pour la migration qui lui fait parcourir en masse chaque année jusque 3000 km au Kenya et en Tanzanie pour suivre la pluie et consommer l'eau qu'elle apporte et l'herbe qu'elle fait pousser. Il boit autant que possible chaque jour, mais peut survivre jusque 5 jours sans le faire. La forme du Sud que nous avons observée au Botswana se distingue de celle du Nord par une barbiche noire (blanc sale au Nord). Ordre: Artiodactyles, Sous-ordre: Ruminants, Famille: Bovidés, Sous-famille: Alcelaphinés, Genre Gnou.
Au cours des 3 jours passés dans la concession de Shinde, nous n’avons vu que 2 reptiles : comme à Chobe, 1 petit Crocodile du Nil (Nile crocodile, Crocodylus niloticus) sur le
Magweggana spillway, et 1 Tortue Léopard ( Leopard tortoise, Stigmochelys pardalis), pour tous 2 photos dans Chobe ou via le moteur de recherche. Nous n’avons
par ailleurs photographié qu’un seul insecte (voir ci-dessous), une jolie libellule dont je n’ai trouvé, après beaucoup de recherches, que les noms Latin et Anglais. On pourrait traduire les seconds
par la «Voleteuse à ailes noires » ou la « Voleteuse fenêtrée », probablement en référence aux parties translucides de ses ailes..
Rhyothemis fenestrina (Black-winged flutterer ou Skylight-flutterer), probable mâle, Shinde concession, Delta de l'Okavango, Botswana. Après avoir passé beaucoup de temps sur internet pour identifier cette jolie libellule photographiée dans la concession de Shinde, je ne lui ai pas trouvé de dénomination Française. Les Français s'en tiennent souvent aux noms latins. Cette libellule dont les ailes moirées peuvent revêtir les couleurs de l'arc en ciel sous certaines expositions vole de Septembre à Mars dans de nombreux pays Africains dont le Botswana, la Namibie et même le Sud du Sénégal. Elle forme souvent des nuées à la cime des arbres dans les marais et les plaines inondables.