Ce premier jour un évènement inattendu devait nous priver de Nick Fordyce, guide, chauffeur et expert ornithologue chargé de nous accompagner pendant les 2 premières semaines de notre voyage. C’est Laetitia, une Française installée au Cap qui nous accompagna pour cette nouvelle visite très plaisante des points cardinaux de sa ville, nous permettant d’apprécier ses évolutions récentes tout en observant quelques premiers oiseaux Sud-Africains. La ville du Cap/Cape Town est une ville moderne très agréable à vivre, au moins dans ses quartiers aisés : aérée et érigée dans un cadre époustouflant, bordée d’une part par l’Océan Atlantique et d’autre part par deux barres rocheuses magnifiques, les montagnes de la table (Table mountain) et de la tête du Lion (Lion’s head mountain) culminant à respectivement à 1086 et 669m, et permettant à quelques pas de chez soi autant de sports de nature. C’est par ailleurs une ville sécure.
Cape TOWN fut fondée en 1652 par des colonisateurs hollandais. Ceux-ci y développèrent des cultures vivrières irriguées par les eaux s’écoulant depuis Table Mountain, et permettant particulier navigateurs au long cours franchissant le cap de Bonne Espérance de se ravitailler en produits frais et de prévenir ainsi le scorbut. Les jardins originaux ont été ont été récemment reconstitués sur les lieux qu’ils occupaient alors, et la zone correspondante, entourée d’un vaste parc public, a repris son nom originel de « Company’s garden ». C’est par elle que nous avons commencé notre visite, accueillis par de nombreux écureuils gris qui n’étaient en fait pas autochtones, puisqu’introduits depuis l’Europe, où ils étaient déjà arrivés des Etats unis.
Nous avons aussi rencontré dans Company’s garden nos premiers oiseaux sud-africains avec des espèces relativement communes, que nous allions retrouver par la suite du voyage : le Cossyphe du cap, oiseau local emblématique, le Merle olivâtre, le Zostérops du Cap, et plusieurs Ouettes d’Egypte dont l’une si familiarisée à la présence humaine qu’elle trônait en dépit de l’ affluence importante sur la plus grosse branche de l’un des magnifiques arbres exotiques que Cecil John Rhodes fit planter dans Company’s garden voici plus de 100 ans.
Après un repas sur le pouce dans un charmant restaurant populaire, Laetitia nous emmena jeter un œil à Bo-Kaap où, sans en être vraiment étonnés, nous n’observâmes aucun oiseau ! Ce quartier multiculturel charmant aujourd’hui très recherché, est adossé à la montagne du lion. On l’appelait jadis le « quartier malais » du fait de la prédominance musulmane de ses habitants. Il est principalement constitué d’habitations des XVIIIéme et XIXéme siécles peintes de multiples couleurs criantes, sans souci d’harmonisation avec leurs voisines. Mais on y trouve aussi de nombreuses mosquées, dont la plus ancienne du Cap, et d’autres sanctuaires musulmans.
La fin de notre premier jour au Cap fut consacrée au Victoria et Albert Waterfront, le site le plus visité de la ville (23 millions de visiteurs par an !). Ce complexe moderne s’est développé le long de l’un des bassins du « Table Bay Harbour », le port du Cap, lui-même implanté autour des vestiges du port hollandais historique. Une partie des activités portuaires classiques (pêche et transport de marchandises) continue de s’y effectuer, mais le waterfront leur associe également un musée d’art Africain contemporain et 450 boutiques et appartements de luxe. Au long de ses quais nous y avons également rencontré quelques oiseaux portuaires : la mouette de Hartlaub, ainsi qu’une colonie reproductrice de Cormorans du Cap, et de façon plutôt inattendue un Pigeon roussard.